Décès de Mohamed Khan, un des plus grands cinéastes égyptiens
DIA- 27 juillet 2016: Mohamed Khan, un des plus grands cinéastes égyptiens est décédé mardi à l’âge de 74 ans dans un hôpital du Caire, des suites d’une « détérioration subite de son état de santé », ont annoncé les médias égyptiens.
Auteur d’une carrière prolifique marquée par des films socialement engagés, Mohamed Khan, fervent défenseur de la cause féminine et célèbre pour ses films abordant des questions de société, est considéré par les critiques comme l’un des fondateurs du cinéma réaliste égyptien.
Apportant sa grande contribution à poser un regard nouveau sur la ville dans le cinéma, Mohammad Khan a mis son savoir faire au service des personnes démunies et des laissés-pour-compte qui évoluent en marge de la société, dans les rues du Caire.
Dans « Zawjat rajul muhimm » (l’épouse d’un homme important, 1987) Mohamed Khan dévoilait la psychologie maladive d’un officier de police, enivré par le pouvoir et engagé dans la répression contre l’opposition politique.
Autre film à succès dans la carrière du réalisateur, « La fille de l’usine », chronique de la vie d’une jeune ouvrière en butte au sexisme, interprétée par l’Egyptienne Yasmine Raees.
Né en 1942 au Caire, Mohammad Khan a étudié le cinéma, à la « London Film School » en Angleterre, avant de devenir un réalisateur marquant de la nouvelle vague de cinéastes égyptiens des années 1980.
Le cinéaste a également réalisé entre autres films, « Mawâïd ala ashaa » (rendez-vous à un dîner, 1981), « Ta’er ‘ala el tariq » (un oiseau sur la route, 1982), « Awdat muwâtin » (le retour d’un citoyen, 1986), « Ahlam Hind we Kamilia » (les rêves de Hind et Camelia, 1988), « Ayam Sadat » (les jours de Sadate, 2001) et « Shokkat Masr Elgadida » (l’appartement d’Héliopolis, 2007).
Mohamed Khan est également auteur de deux ouvrages : « Introduction au cinéma égyptien » et « Approche du cinéma tchécoslovaque ».