Décès du maître de la chanson oranaise Blaoui El Houari
DIA-19 juillet 2017: Le chantre de la chanson Oranaise, Blaoui Houari, est décédé, mercredi matin, à Oran, à l’âge de 91 ans, des suites d’une longue maladie, a rapporté la radio ce matin.
Son frère aîné Kouider lui apprendra à se familiariser avec le banjo et la mandoline. A 13 ans, il rejoint le café de son père où grâce au phonographe familial, il s’imprègne des musiciens nationaux et orientaux.
A 20 ans,c’est déjà un musicien et un chanteur accompli et durant les années 40, il animera avec son orchestre les mariages, les circoncisions, les fêtes familiales…
En 1942, alors qu’il est engagé comme pointeur aux docks du port, il va s’initier au piano et à l’accordéon et reprendra en compagnie de Maurice El Mediouni des succès américains et français. Il animera des mariages, des circoncisions et des fêtes familiales, transcrivant, pour la première fois, la musique bédouine avec des instruments modernes notamment en reprenant le célèbre poème Biya Dek el-Môr écrit par Cheikh Bensmir.
En 1943, il fonde avec l’aide de son frère Maâzouzi et de l’arbitre international Kouider Benzelat son premier orchestre musicos-théâtral où l’on retrouve Abdelkader Haoues, Boutlélis, Meftah Hmida et Blaoui Kouider.
En 1949, il prend la direction de l’orchestre chargé d’animer, la saison de l’opéra d’Oran. Devenu professionnel, il enregistre en 1955 chez Pathé son premier 45 tours où il reprend le fameux Rani M’hayer de Benyekhlef Boutaleb.
En 1949, Mahieddine Bachetarzi lui confie la formation et la direction de l’orchestre chargé d’animer, tous les quinze jours durant six mois, la Saison de l’Opéra d’Oran.
En 1953, Blaoui enregistre son premier « 45 tours » et ne cessera depuis d’enrichir son répertoire, estimé à près de 500 chansons et enregistrera une trentaine de disque 78, 33 et 45 tours, des cassettes audio et vidéo.
Apres un prix remporté dans un Radio-Crochet, il choisi sa voie de modernisateur d’un genre populaire oranais, le bédoui, auquel il restera attaché.
Après l’indépendance, Il rejoint la station régionale d’Oran de la Radio et Télévision Algérienne (RTA) en tant que chef d’orchestre. En 1970, il participe durant sept mois à l’animation de l’ensemble musical algérien qui se produisait à l’exposition universelle d’Osaka, au Japon. En 1986, il enregistre un album formidable sous le titre Dikrayat Wahran (souvenirs d’Oran).
Tout au long de sa carrière, son répertoire s’enrichira de près de 500 chansons qui influenceront nombre de chanteurs des années 80 dont Cheb Mami, et Houari Benchenet qui deviendra un de ses plus fervents admirateurs. Blaoui Houari reste celui qui a le plus adapté les textes populaires de l’Oranie en composant et chantant les textes des cheikhs Miloud,Mestfa Ben Brahim, el-Hadj Khaled Benahmed, Kadour Ould M’hamed, M’barek Essouci…etc.
Il sera également le compositeur attitré d’Abderrahmane Aziz, Mohamed Lamari, Djalti, Saliha Saghira, Derkaoui, Serrour Hasni… D’autres reprendront ses œuvres comme le groupe Raina Raï, Cheb Khaled, Cheb Sahraoui, Cheb Benchenet…
Ami d’enfance du Chahid Zabana, il composera sur les paroles de Cheikh Chérif Hamani écrites le jour même de l’exécution de Hmida le 19 juin 1956, une œuvre à sa mémoire.
Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi présente ses condoléances à la famille d’Ahmed Wahbi
Le Ministre de la Culture M.Azzedine Mihoubi qui avait rendu visite à Ahmed Wahbi, alors qu’il était malade a tenu à présenter ses profondes condoléances. voici l’intégralité de son message:
« C’est avec beaucoup de tristesse que Monsieur Azzedine Mihoubi, Ministre de la Culture, a appris la nouvelle de la disparition de l’artiste Blaoui Houari, la scène artistique vient de perdre la légende de l’Oranie, l’un des fondateurs de la musique Asri, avec Ahmed Wahby, mais surtout le chanteur qui a révolutionné et modernisé la Musique Bédoui.
L´artiste était connu pour sa simplicité et son humilité et reconnu pour ses qualités dans la création artistique. »
Suite à cette perte tragique, le Ministre de la Culture, présente ses sincères condoléances à la famille du défunt et à la famille artistique.
« A Dieu nous appartenons et à Dieu nous retournons »