Les décrets de Bedoui et Lamamra publiés, le gouvernement non désigné et poursuite de la grogne de la rue
DIA-25 mars 2019: Un dialogue de sourd est en train de s’installer confortablement entre le pouvoir en place et le peuple. Au moment où le peuple investit la rue pour exiger le départ de l’actuel pouvoir, ce dernier délivre des messages à travers lequel il répond clairement, signifiant qu’il y est et qu’il y reste !
En ce sens, les décrets de nomination de Nouredine Bedoui au poste de Premier ministre et de Ramtane Lamamra, comme vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères viennent d’être publiés dans le dernier numéro du Journal officiel.
Malgré leur nomination depuis deux semaines, les deux responsables peinent à désigner les membres du nouveau gouvernement. Pis encore, des informations non confirmés par le gouvernement font état de la reconduction de l’équipe d’Ouyahia pou gérer les affaires courantes du pays. Bedoui qui semble échouer à convaincre des compétences à faire partie de son gouvernement, aurait du annoncer officiellement que les ministres du gouvernement Ouyahia sont reconduits, sachant qu’un pouvoir qui communiqué gagne la confiance de son peuple. Ce qui ne semble pas être le cas !
En parallèle, le FLN et le RND qui sont secoués par des crises internes qui menacent même leur existence, continuent de défendre la feuille de route du Président Abdelaziz Bouteflika, à savoir organiser une conférence nationale inclusive pour amender la Constitution puis organiser des élections présidentielles.
Or, les millions d’Algériens qui sortent dans la rue ont rejeté cette option et ont appelé au départ du Pouvoir. Il se trouve que le FLN et le RND s’accrochent à la feuille de route du Président Bouteflika et se solidarisent avec les marches populaires. A ne rien comprendre.
Cette situation explique la grogne de la rue qui va crescendo de jour en jour. Une situation de blocage qui est observée depuis le 22 février dernier du fait des positions diamétralement opposés du pouvoir et de son peuple. Un état de fait qui risque d’être préjudiciable pour pays si cette situation persiste.
Amir Hani