Deuxième débat: échanges virulents entre Trump et Clinton
« Je n’en suis pas fier, je me suis excusé auprès de ma famille et des Américains », a-t-il lancé d’emblée évoquant la vidéo dans laquelle il relate, mots crus à l’appui, la façon brutale dont il approche les femmes qu’il désire. « Mais si vous regardez Bill Clinton, c’est bien pire », a-t-il contre-attaqué, affirmant que l’ancien président avait « abusé des femmes ».
Pas les qualités
En position de force pour succéder à Barack Obama en janvier, la candidate démocrate a matraqué, avec calme, un message: son rival n’a pas les qualités requises pour être président. Le Donald Trump de la vidéo, « c’est tout à fait lui », a-t-elle martelé.
« Nous l’avons vu insulter des femmes. Nous l’avons vu noter les femmes, sur leur apparence, les classer d’un à dix », a-t-elle ajouté rappelant que le magnat de l’immobilier s’en était aussi pris « aux immigrés, aux Noirs, aux latinos, aux handicapés ».
Tendu, montrant des signes d’agacement, parfois menaçant dans l’attitude, Donald Trump a sorti, une à une, toutes ses cartouches: affaire de la messagerie privée, drame de Benghazi, gaffe d’Hillary Clinton sur les électeurs « pitoyables ».
Procureur spécial
« Si je gagne, je vais donner l’ordre à mon ministre de la justice de nommer un procureur spécial pour faire la lumière sur votre situation, parce qu’il n’y a jamais eu autant de mensonges, autant de choses cachées », a-t-il lancé. Si j’étais président, « vous seriez en prison! », a-t-il même ajouté.
« Je sais que vous tentez de faire diversion », a répondu l’ancienne secrétaire d’Etat, dénonçant une nouvelle fois son rival pour son refus obstiné de publier sa déclaration d’impôts.
« Il vit dans un autre monde », a-t-elle lancé, jugeant « amusant » de voir quelqu’un « qui n’a pas payé d’impôts sur le revenu pendant 20 ans expliquer ce qu’il va faire » sur la fiscalité.
Le milliardaire new-yorkais avait donné le ton deux heures avant le débat. Il avait organisé une conférence de presse avec quatre femmes, dont trois accusent Bill Clinton de les avoir agressées dans les années 1970 et 1990, et Hillary Clinton d’avoir aidé à son mari à les dénigrer.