Sur un total de 25 productions en lice pour l’Olivier d’Or, la plus haute distinction de ce festival, neuf sont des films-documentaires. Le reste est partagé entre les différentes catégories, à raison de sept courts métrages, cinq longs métrages et trois films d’animation.
Sur ces neuf films-documentaires quatre s’intéressent à la Mémoire en se penchant notamment sur les traditions villageoises, une thématique qui cadre avec le slogan de cette 15eme édition « Cinéma Amazigh : expression des valeurs mémorielles nationales ».
C’est ce que propose Djamel Ait Iftene, dans son documentaire « Assensi nwezrou n’thor », consacré au rassemblement organisé chaque mois d’août, par trois villages de la commune d’Illilten, au pic d’Azrou n’thor et pour lequel le réalisateur a voulu mettre la lumière sur « les raisons et les objectifs explicites et implicites de cette manifestation », lit-on dans le synopsis.
Pour sa part Amirouche Hadjemi, propose de redécouvrir les traditions du village Taarkouvt (Betrouna, Tizi-Ouzou) dans son documentaire Kani Kan, alors que les réalisateurs de la vallée du Mzab Toufik Bouskine avec son film « Ahabas » et Mustapha Boukertas, avec « Ithran n’ Elmiloud », mettent en scène, deux facettes des traditions de la région d’El Guerrara, la fête de l’eau marquée par le nettoyage de l’Oued Zegrir pour le premier et la célébration du Mawlid Ennabaoui pour le second.
Ce volet mémoire est aussi présent dans le documentaire de Fatma-Zohra Zamoum qui participe au festival avec « Azib Zamoum, une histoire de terre » qui rappelle l’expropriation des terres des Algériens (la région d’Iflissen Oumellil dans ce film) par l’administration coloniale française, alors que Rezika Mokrani, tente d’évoquer cette Mémoire en faisant parler les pierres dans un documentaire intitulé « sur les traces du passé, énigme des pierres ».
La mémoire c’est aussi des portraits de gens connus ou anonyme que des réalisateurs décident de mettre sous les feux des projecteurs. C’est qu’on fait Karim Saïd El Hadj dans « Tranche d’art » une trilogie artistique de Baziz Hammache, Malek Amirouche et Mehmel Amrouche dans « Nna El Djoher, une femme d’exception » qui retrace le parcours de Djoher Amhis, professeur de lettres françaises, inspectrice d’enseignement.
Pour sa part le réalisateur Tahar Houchi dans « Salah, un kabyle de Palestine » qui s’intéresse à la vie de la communauté kabyle, à travers Salah (natif du village Dayshoum en Palestine) qui vit dans un camp de réfugiés palestiniens au sud Liban. La projection de ces films documentaires en compétition pour l’Olivier d’Or soumis à l’évaluation d’un jury présidé par le journaliste, critique cinéma et réalisateur, Salim Aggar, est programmée du 18 au 21 du mois courant au niveau de la Cinémathèque de Tizi-Ouzou à raison de deux séances, l’une à 13h et l’autre à 15h.