Echec de la 13e réunion ministère de la Sante-médecins résidents et poursuite de la grève
DIA-16 avril 2018: La 13e réunion qui s’est tenue ce lundi après-midi entre le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et les représentants du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) a été un autre échec dans la mesure où les deux parties ne sont pas parvenues à un accord. La grève observée depuis le mois de novembre dernier par les médecins résidents se poursuivra, au grand dam des malades et des patients qui sont déjà mal pris en charge dans les hôpitaux publics.
C’est donc sans surprise que les représentants du CAMRA ont rejeté les propositions du ministère concernant la modulation du service civil, à savoir trois à quatre ans pour les régions du Nord et un à deux ans pour les Hauts-plateaux et le Sud. La prime de motivation est fixée entre 20 000 et 60 000 et ce, en fonction des régions.
Pour rappel, le ministère avait déjà accédé à plusieurs revendications, lors de la réunion de la semaine dernière, mais les médecins résidents persistent à poursuivre la grève et insistent sur la réduction de la durée du service civil à une année ou deux ans pour l’ensemble des régions.
L’inspecteur général au ministère de la Santé et membre du comité de dialogue, Omar Beredjouane a fait savoir que le service civil à un ou deux années a été élargi à 80% des régions contre 40% seulement auparavant, affirmant qu’une généralisation à l’ensemble des régions du pays écartera le service civil de son objectif fondamental, à savoir la répartition équitable des compétences et la garantie d’une couverture sanitaire globale à tous les citoyens à travers l’ensemble du territoire national ».
Pour ce qui est de la prime d’incitation proposée par le ministère, il a indiqué que les médecins l’ont jugée « insignifiante » et qualifie cette revendication de « rédhibitoire ».
Pour rappel, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait signifié clairement que l’Etat ne renoncera pas au service civil en précisant qu’il refusait «la désertification médicale». Malgré la mise en garde du Pouvoir, les médecins résidents campent sur leurs positions, alors que les malades vivent le cauchemar dans les hôpitaux.
Amir Hani