El Hadi Ould Ali demande des comptes: Raouraoua c’est fini, Berraf doit le suivre
DIA-04 février 2017: La sortie médiatique du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali s’apparente à un coup de grâce asséné au président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Le ministre a demandé à Raouraoua de «rendre des comptes», lui !montrant ainsi la porte de sortie quand il lui a signifié «qu’un président ayant échoué, doit démissionner». La sortie de Ould Ali intervient avant la tenue de la réunion du bureau fédéral de la FAF, le 11 février au cours de laquelle Raouraoua allait annoncer qu’il se porterait candidat à sa propre succession. La sortie de Ould Ali est également intervenue au moment où des «comités de soutien s’organisent pour appeler Raouraoua à rester à la tête de la FAF».
La sortie de Ould Ali fait suite aux déclarations de Raouraoua qui avait indiqué qu’aucun responsable de l’Etat ne l’a contacté pour l’aider ou le soutenir, avant de défier l’Etat et le gouvernement algériens, en affirmant qu’il ne rendra de comptes à personne ! A cela s’ajoutent ses écarts de langage, dans ses déclarations à la chaîne Ennahar-TV, qui ne l’honorent pas en tant que président de la FAF.
Le ministre reproche aussi à Raouraoua de ne pas avoir présenté ses excuses au peuple algérien suite à l’élimination à la CAN comme l’ont fait les Gabonais et les Sénégalais. Il a reproché à Raouraoua d’avoir interdit aux joueurs de faire des déclarations après l’élimination, insinuant que l’équipe nationale n’appartient pas à Raouraoua.
Ould Ali qui a effectué ce samedi une visite d’inspection dans la wilaya d’Alger a ouvertement appelé le président de la FAF à «rendre des comptes aux Pouvoirs publics, suite à l’élimination précoce et humiliante» de la sélection algérienne de football de la CAN-2017 au Gabon.
«Le peuple algérien s’attendait à de meilleurs résultats au vu des moyens qui ont été mis par les Pouvoirs publics à la disposition de l’équipe nationale pour une meilleure préparation à la CAN-2017. En tant que ministre, je dois présenter le bilan de la participation algérienne au Premier ministre et au président de la République. C’est inadmissible de dire que l’Etat n’a pas mis les moyens nécessaires lors des trois dernières années pour une meilleure prise en charge de la sélection algérienne et du football algérien», a regretté Ould Ali.
Il a ajouté que l’Etat a décidé d’allouer une rallonge supplémentaire de l’ordre de 2,5 milliards de DA pour aider les clubs amateurs et pour aider des ligues ainsi que le financement de la formation pour les arbitres.
«Nous sommes en train d’évaluer les fédérations sur les plans financier et administratif, et ce, avant l’organisation des assemblées générales électives. Celui qui a échoué dans sa mission durant le mandat olympique 2013-2016 doit céder sa place. Un contrat d’objectif a été signé par les fédérations et c’est sur cette base qu’on va évaluer le rendement de chaque instance», a encore déclaré Ould Ali.
Le ministre a également souligné «qu’aucune AGE ne se tiendra sans statuer d’une manière définitive, claire et juste aux recours introduits. Nous avons privilégié la sérénité, la stabilité et la concertation au niveau du ministère et avec l’ensemble des wilayas. Les cadres du ministère n’ont pas à s’immiscer dans le processus électoral des fédérations».
A travers les propos d’Ould Ali, c’est le gouvernement qui a décidé de revoir sa politique de subvention pour le sport. Pour ce faire, il compte renouveler le personnel et les dirigeants du sport en Algérie. En ce sens, les présidents des fédérations qui sont responsables des résultats décevants du sport en Algérie doivent partir. Selon cette logique, le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf qui est complice avec ces fédérations sportives, doit également partir.
Ould Ali avait déjà annoncé la couleur en refusant d’assister à la cérémonie du COA organisée, la semaine dernière en l’honneur des athlètes qui s’étaient illustrés aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, sachant que les deux médailles (en argent) arrachées par l’Algérie sont l’œuvre de Tawfik Makhloufi !
K.Abdenour