Elections législatives : Tirs groupés contre la HIISE - DIA
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Elections législatives : Tirs groupés contre la HIISE

DIA-16 mars 2017: Contestée avant sa naissance, la HIISE (Haute instance indépendante de surveillance des élections) n’a pas cessé de l’être après. Chaque jour qui passe lui apporte son lot de critiques. Qui sont devenues plus acerbes depuis son installation le 21 janvier dernier. Ce matin, elle a subi deux nouvelles attaques. La première est venue de la secrétaire générale du PT. Dans la conférence de presse qu’elle a animée, ce matin, au siège national de son parti, Louisa Hanoune a dénoncé « la faiblesse des moyens mis à sa disposition  et des prérogatives qui lui sont octroyées ». Deux « manques » parfaitement illustrée, selon Louisa Hanoune, « par les seules trois cas de fraude qui ont été portées à sa connaissance jusque là ». « Ce qui est vraiment peu quand on mesure l’ampleur du trafic de signatures qui s’est déroulé durant l’opération de confection des listes électorales », a-t-elle, en effet, estimé. Non sans s’interroger sur ce qu’il adviendra «le jour du scrutin » surtout que, a-t-elle rappelé, « son président a lui-même reconnu (lors de son passage, hier, à l’émission L’invité de la rédaction de la chaîne 3 de la radio nationale) que l’HIISE (avait) peu de moyens ». Quant à la seconde attaque, elle a été le fait de Abdelmadjid Menasra, (toujours) président du Front du Changement (FC) et tête de liste du MSP dans la wilaya d’Alger pour les Législatives du 4 mai prochain. S’exprimant devant les participants à l’édition du mois de mars 2017 du Forum du changement, une rencontre périodique que son parti organise sur un thème précis, tenue ce matin, il s’en est, en effet, pris à Abdelwahab Derbal, le président de la HIISE. Auquel il a reproché d’avoir exprimé sa satisfaction que « (celle-ci) n’ait reçu, jusque là, que trois plaintes ». Pour Abdelmadjid Menasra, la HIISE « ne doit pas rester à attendre que des plaintes lui parviennent pour agir » mais «elle doit le faire dès que des informations sur des possibilités de fraude ou de trafic de voix lui parviennent ». Comme pour insinuer que son inertie n’est pas fortuite, le président du FC a ajouté que « la HIISE aurait dû avoir du pain sur la planche durant l’opération de confection des listes électorales tant les trafics de signatures étaient manifestes ». Aussi pertinentes et appropriées qu’elles puissent paraître ces attaques, et celles similaires qui les ont précédées, n’en donnent pas moins la désagréable impression d’une recherche a priori de justificatifs à une défaite (électorale) entrevue. Ce qui n’aurait pas prêté à interrogation n’était-ce le caractère dangereux d’un tel procédé : en préparant, en catimini, l’opinion publique à l’idée que toute défaite de leurs partis respectifs à la prochaine échéance électorale serait la conséquence d’une fraude électorale, les deux responsables précités ouvrent largement la porte à la contestation des résultats (à venir). Avec tous les risques de dérapage que cela suppose pour la stabilité et la sécurité du pays…

Mourad Bendris

 

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