
En panne d’idées : Le Makhzen finance un « film raté » sur « l’évasion fictive » de prisonniers de Tindouf
DIA-01 mars 2025: Quand le makhzen est en panne d’idée, il fait appel à ses sbires journalistes et finance leurs rêves de faire un film de cinéma. C’est ainsi que c’est réalisé le projet du film « Les évadés de Tindouf » réalisé par un cinéaste… amateur, Abdelhak Najib, qui était jusque-là inconnu pour être journaliste, romancier et critique de cinéma. En se lançant dans la production et la réalisation cinématographique, ce nouveau larbin du Makhzen a grillé sa carrière. Bien sûr, le Makhzen n’est pas assez riche pour se payer les services de cinéastes marocains talentueux et connus sur le plan international, comme Nabil Ayouch, Leila Merakchi ou encore Nacerdine Lakhmari pour appliquer leur sale besogne.
Il a choisi un cinéaste local non confirmé avec des comédiens non connus pour réaliser un navet « Les évadés de Tindouf», qui a été projeté en grande pompe à Rabat et Casablanca et médiatisé par les sbires du Makhzen la MAP et le site trash Maroc360 mais ne qui ne sera jamais diffusé à l’étranger. Ce film d’appui sur un casting insipide réunissant des acteurs pro comme Driss Roukhe et Mohamed Choubi, ainsi que de jeunes amateurs tels que Kamal Haimoud, Karim Oujil, Mohamed Simoka et Yassine Abdelkader. Dean Mountaki, Imane Kendili (également productrice) et Alia Bencheikh viennent appuyer la liste.
Le film est une production totalement privée, Orion Production, accompagné par d’autres sociétés privés, Line’s Event et Iktisadcom. Même le principal financier du cinéma marocain, le CCM (Centre du cinéma marocain) n’a pas daigné mettre un dirham dans ce film de propagande pas crédible.
Pour l’histoire, nous avons bien rigolé, car cette fiction n’est pas adaptée d’une histoire vraie comme le veut la tradition des films américains à succès comme « l’évadé d’Alkatraz » ou encore « Midnight Express ». Le film raconte l’évasion de prisonniers marocains des camps de Tindouf, alors que les soldats de la RAM, n’ont jamais voulu quitter Tindouf en raison de leur refus de la politique militaire royale. Ces derniers sont même restés plus de 30 ans dans les camps de Tindouf sans que Rabat s’intéresse à leur sort. C’est le fils de Kaddafi qui les a libérés avec l’aide du croissant rouge international.
En tout, cette nouvelle carrière de Najib Abdelhak, utilisé par le makhzen pour des fins de sale propagande, lui ouvre un appétit et il envisage déjà de faire d’autres films. Le premier, intitulé “Cannabis”, qui explore une série de meurtres mystérieux dans le nord du Maroc, dévoilant une histoire complexe à travers deux enquêtes parallèles et des rebondissements inimaginables et Le second “Gaza”, suit l’histoire d’un jeune Palestinien –interprété par un acteur lui-même palestinien lauréat de la plus grande école de cinéma de Paris– déterminé à libérer sa sœur d’un camp israélien. Ce film se concentre sur l’intimité de leur relation comme uniques protagonistes dans un huis clos. Pas sûr que le Makhzen financera les deux derniers projets d’Abdelhak Najib, car ce n’est pas dans ses plans, il devra avant acheter des moutons pour sa population pour l’aid 2026.
Amir Hani