Des avocats déposeront plainte contre les assassins présumés de Kamel Fekhar (Vidéo)
DIA-01 juin 2019: Les avocats de feu Kamel Eddine Fekhar, décédé mardi dernier, ainsi que des militants des droits de l’Homme ont annoncé qu’ils vont déposer des plaintes judiciaires contre de ceux qui ont causé la mort de Fekhar. Ces avocats et militants des droits de l’homme ciblent notamment le wali de Ghardaïa et le médecins de la prison de cette wilaya et d’autres cadres du ministère de la Justice ainsi que l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh qui seraient impliqués directement ou indirectement dans la mort de Kamel Fekhar, qui était médecin généraliste et un militant des droits de l’Homme.
Me Said Zahi qui était présent aux funérailles de Kamel Eddine Fekhar, samedi au cimetière d’El Alia (Alger), a déclaré qu’il a été décidé de «déposer des plaintes à l’encontre de ceux qui ont causé la mort de Fekhar en raison de la dégradation de son état de santé ».
Plusieurs personnalités de l’opposition étaient présente à El Alia, à l’image des responsables du FFS, à leur tête Ali Laskri.
Pour rappel, Kamel Eddine Fekhar (54 ans) est décédé, mardi au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Frantz Fanon de Blida, après détérioration de son état de santé suite à une grève de la faim. Le défunt avait été admis au pavillon carcéral de l’hôpital de Ghardaïa le 26 avril dernier, avant d’être transféré dans la nuit de lundi à mardi vers le CHU de Blida.
Me Said Zahi a indiqué qu’en date du 16 mai dernier, il avait déposé une demande auprès du juge d’instruction pour la libération du défunt « mais ce dernier nous quitte tôt avant l’examen de cette demande ».
Pour sa part, l’avocat Salah Debouz a qualifié la mort de Kamel Eddine Fekhar de « crime », réclamant l’inculpation des responsables de sa mort.
Pour rappel, le ministère de la Justice avait instruit, mercredi dernier, ses services de diligenter « une enquête approfondie » sur les tenants et aboutissants du décès du militant des droits de l’Homme Kamel Eddine Fekhar.
L’affaire de Fekhar risque d’éclabousser la Justice algérienne, sachant qu’il s’agit d’un militant des droits de l’Homme et de surcroit médecin. En d’autres termes, le défunt n’était ni un voyou, ni un malfrat. Il faut toutefois souhaiter que l’affaire Fekhar ne soit pas enterrée comme l’affaire du défunt journaliste, Mohamed Tamalt, décédé à la prison d’El Harrach en décembre 2016. L’affaire a été étouffée par le ministère de la Justice au temps de Louh.
Amir Hani