Etude Ericsson: La pénétration des smartphones en Algérie en hausse 150 % en 2 ans
DIA-25 octobre 2017: L’observatoire ConsumerLab d’Ericsson a réalisé récemment une importante enquête de terrain intitulée « la société devient digitale » et qui porte sur l’utilisation des nouvelles technologies dans les six plus grandes villes algériennes à savoir : Alger, Oran, Constantine, Sétif, Blida et Ouargla.
L’étude s’est déroulée en entretien direct avec un échantillon représentatif de 6 millions d’utilisateurs de différentes franges de la société et établit la comparaison avec les résultats relevés lors de la première enquête du genre effectuée en 2014.
Ainsi les résultats recueillis démontrent qu’en l’espace de deux ans, le nombre de détenteurs de smartphones a bondi pour être désormais un indice déterminant dans l’utilisation de l’internet mobile en Algérie. La pénétration des smartphones a grimpé de 150% au cours des 2 dernières années pour s’établir à 68% en 2016 contre 27% en 2014.
Malheureusement l’étude ne donne pas de chiffres concernant le nombre de smartphones en Algérie en raison de la multiplication des marchés des téléphones intelligents et l’absence de données fixes chez la majorité des revendeurs de téléphones.
La population de personnes sondées dont l’âge est compris entre 15 et 60 ans est composée d’étudiants, de personnes actives et inactives. Dans cette frange, les consommateurs de 3G sont passés de 50% en 2014 à presque 100 % en 2016. Les consommateurs en Algérie utilisent à parts égales à la fois FBB et MBB (haut débit fixe et mobile).
Pour ce qui est du point d’accès internet privilégié, la connexion à partir du domicile arrive en tête avec une proportion de consommateurs accédant à Internet pendant leur trajet en forte hausse, passant de 10 % en 2014 à 35 % en 2016. L’enquête montre aussi une hausse d’utilisation de tous les types de services Internet depuis 2014. Ainsi, le nombre d’usagers qui utilisent des applications de navigation via internet a augmenté de 18 % à 61 % et les utilisateurs de services de commerce électronique sont passés de 10 % à 52 %.
Concernant le volume de consommation, les utilisateurs optent de plus en plus pour des volumes mensuels de données Internet mobiles supérieurs. Ainsi, plus de 2 sur 5 s’abonnent à des packs de données de plus de 1 Go par mois. Par ailleurs, la performance du réseau est le principal facteur de satisfaction en Algérie avec 73 % des personnes sondées qui accordent plus d’importance à la voix contre 27 % pour la data. S’agissant des services opérateurs, le service à la clientèle est le principal moteur de satisfaction à 55 %. Les applications pilotées par les opérateurs gagnent de plus en plus d’intérêt :
– 1 utilisateur sur 2 de l’internet mobile en Algérie souhaiterait essayer des applications pour la messagerie instantanée et les appels vidéo lancés par un opérateur. Toutefois, l’utilisateur est disposé à payer plus pour un Internet plus rapide et plus fiable.
– 43 % de la population est prête à payer 30 % ou plus de ses frais de données actuels pour doubler leur volume de données actuel.
– Plus d’1 utilisateur de 3G sur 3 payerait volontiers jusqu’à 30 % de plus pour s’abonner à une connexion 4G plus rapide Une meilleure expérience, en particulier sur les appels VOIP (voix sur IP), le téléchargement rapide et les services de diffusion de musique, sont les principaux éléments qui encouragent les utilisateurs à passer à la 4G depuis son lancement en Octobre 2016.
S’agissant des appels vocaux, 71 % des sondés veulent que la clarté des appels via Internet s’améliore, 64 pc désirent un téléchargement plus rapide de leurs images vers les médias sociaux et 54 % souhaitent que leur musique en ligne démarre sans retard.
« Les données recueillies lors de cette étude sont un puissant indicateur l’avancée de la digitalisation en Algérie », estime Yacine Zerrouki Directeur Général D’Ericsson Algérie, » la tendance de la consommation appelle au développement de nouvelles opportunités qui ne se limiteront pas au seul secteur des télécommunications, mais aussi aux secteurs adjacents comme l’énergie, les services publics ou encore les transports ».
Salim Bey