Exclue d’une réunion, la Turquie quitte la conférence Palerme sur la Libye
DIA-13 novembre 2018: La Turquie, « profondément déçue » d’avoir été tenue à l’écart d’une réunion mardi à Palerme en marge de la conférence sur la Libye, a annoncé son départ.
« Toute réunion qui exclut la Turquie ne peut être que contre-productive pour la solution du problème », a indiqué un communiqué du vice-président turc Fuat Oktay, qui représentait son pays en Sicile.
Une réunion non prévue à l’origine s’est tenue mardi matin entre les principaux acteurs de la crise Libyenne, dont plusieurs pays européens et méditerranéens, mais en l’absence de tout représentant turc.
« La réunion informelle ce matin incluant un certain nombre d’acteurs présentés comme les protagonistes principaux en Méditerranée est une approche particulièrement erronée et dommageable, à laquelle nous nous opposons avec véhémence », a expliqué M. Otkay.
Cette réunion, à laquelle a participé le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est de la Libye qui a boycotté la conférence, s’est déroulée dans la matinée sous la présidence du chef du gouvernement italien Giuseppe Conte.
Etaient également présents le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) internationalement reconnu, Fayez al-Sarraj, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, le Premier ministre russe Dimitri Medvedev, le président tunisien Beji Caïd Essebsi, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, l’émissaire des Nations unies pour la Libye Ghassan Salamé et le président du Conseil européen Donald Tusk.
« Malheureusement, la communauté internationale n’a pas été capable de s’unir ce matin », a regretté la Turquie, qui a choisi dans ces conditions de quitter la conférence, « profondément déçue » par ce qu’elle a qualifié de « fait accompli de dernière minute » décidé par certains « ayant abusé de l’hospitalité italienne ».
La Turquie a également déploré que certains pays, qu’elle n’a pas nommés, « continuent à prendre en otage le processus (politique en Libye) au nom de leurs propres intérêts ».
La Turquie entretient des rapports difficiles avec l’Egypte, présente à cette réunion informelle et l’un des principaux soutiens du maréchal Haftar.