Des experts l'affirment: La décision de la Mauritanie est "purement politique" et porte un "message clair" - DIA
21408
post-template-default,single,single-post,postid-21408,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Des experts l’affirment: La décision de la Mauritanie est « purement politique » et porte un « message clair »

DIA-24 juillet 2017: La décision de la Mauritanie de déclarer ses frontières avec l’Algérie « zone militaire » n’est pas passée inaperçue , fait de plus en plus de bruit et suscite moult interprétations. Si la Mauritanie a évoqué des raisons sécuritaires, il semblerait que les réelles motivations sont politiques. Des experts ont analysé l’affaire et affirment que cette décision renferme un message politique clair et net.
En effet,  la première raison évoquée était  liée à la sécurité du pays, car les militaires Mauritaniens interceptent de plus en plus de trafiquants d’armes et de drogue qui ont fait de cette partie du pays leur « zone de transit ». L’autre raison c’est le déferlement grandissant des chercheurs d’or. Mais selon des experts qui ont pris la parole pour livrer leurs analyses, il s’agit d’une décision purement politique. Le Docteur Mohamed Ould Abderrahmane, expert en relations internationales Mauritanien à l’université d’Amsterdam (Hollande) parle de « tensions » entre les deux pays. Selon lui cette décision est liée au fait que la Mauritanie a rejoint le projet de force conjointe initiée par la France contre les groupes djihadistes , baptisée le « G5 Sahel ». Un groupe composé de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et  du Tchad, mais pas de l’Algérie. L’expert souligne également que les relations entre l’Algérie et la Mauritanie ne sont pas au « beau fixe » depuis la venue du Président Mohammed Ould Abdelaziz. Au début l’Algérie avait refusé de reconnaitre son « règne » car il a accédé au pouvoir en menant un « coup d’état « . Par la suite, les relations entre les deux pays se sont refroidies lorsque la Mauritanie a expulsé un diplomate Algérien en 2015. l’Algérie avait répondu par l’application du principe de réciprocité.  De son coté, l’expert Algérien en questions sécuritaires, Mohammed Touati parle d’une troisième force. Selon lui, l’Algérie a au fil de l’histoire « négligé » et « abandonné » la Mauritanie, ce qui a poussé le Maroc a entrer dans l’équation pour « prendre soin de cette dernière » et ainsi étendant son pouvoir et son influence à Nouakchott.   Il souligne dans ce sens que la Mauritanie se rapproche plus des pays du Golfe et que désormais la politique étrangère du pays reflète celle de l’Arabie Saoudite. Ainsi, il pense que cette décision est liée au « conflit » Algéro-Saoudien  autour de la question du Qatar. 
Et pendant que les analyses tombent de partout, le Ministère des Affaires Étrangères n’a toujours pas réagi.
Lamine Réda 
0Shares