Face aux pressions sionistes de la LICRA et du CRIF, le Collège de France annule une conférence sur la Palestine - DIA
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Face aux pressions sionistes de la LICRA et du CRIF, le Collège de France annule une conférence sur la Palestine

DIA-10 novembre 2025: Face aux menaces du ministre le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste, de la LICRA et du CRIF, le Collège de France annule un colloque sur la Palestine qui devait se tenir de jeudi à vendredi. Dans un communiqué. «L’administrateur du Collège de France se voit dans l’obligation en tant que chef d’établissement, responsable de la sécurité des biens et des personnes ainsi que de la sérénité des événements tenus dans l’enceinte du Collège de France, d’annuler la manifestation», a-t-il indiqué.

Le Collège de France «ne prône, ni n’encourage, ni ne soutient aucune forme de militantisme», a indiqué l’établissement qui assure de sa «stricte neutralité (…) au regard des questions de nature politique ou idéologique».

En annulant l’évènement, «le Collège de France a choisi la responsabilité face à la partialité, la rigueur académique face à la caricature idéologique», a affirmé Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). «Philippe Baptiste, ministre de la censure académique», a réagi l’eurodéputée d’extrême-gauche Rima Hassan sur X.

Le colloque, intitulé «La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines», et co-organisé par l’historien Henry Laurens et le Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep Paris), avait été qualifié d’événement «propalestinien» par plusieurs personnalités françaises. La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), connue pour son islamophobie avait qualifié l’événement de «foire antisioniste», et évoqué le «dévoiement d’une institution prestigieuse». L’association avait annoncé vendredi saisir le ministre de l’Enseignement supérieur.

L’événement devait réunir plusieurs chercheurs du Carep, dont son directeur parisien Salam Kawakibi : financé par le Doha Institute et l’ONG Qatar Charity, cet institut de recherche est présenté par plusieurs sources universitaires au Figaro comme «le fer de lance intellectuel des frères musulmans». Le conseil scientifique de ce même Carep est François Burgat, un chercheur de l’Iremam (Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman) : «François Burgat, avec Bertrand Badie qui a aussi travaillé avec le Carep, ont largement contribué à “nettoyer” le monde de la recherche des profils jugés trop pro-israéliens, note un universitaire français qui connaît bien ce domaine de recherche. Peu à peu, ils avaient fini par considérer que toute critique de l’islamisme relève en réalité d’un sentiment pro-sioniste. Or ils ont une grande influence au Quai d’Orsay et ont contribué à bâtir la politique pro-arabe de la France.»

«J’ai infiniment, je dis bien infiniment plus de respect et de considération pour les dirigeants du Hamas que pour ceux de l’État d’Israël », avait notamment écrit François Burgat sur son compte X en 2024, comme l’a noté Le Point, qui a consacré un article aux polémiques sur l’organisation de ce colloque.

Une table ronde de clôture devait également réunir Josep Borrell, ancien haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et ancien vice-président de la Commission européenne, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, et Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé depuis 1967.

Amir Hani 

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