Faible taux de participation : un échec de ceux qui ont mené campagne pour la révision de la Constitution
DIA-02 novembre 2020: Le faible taux de participation au référendum sur la révision constitutionnelle pose un réel problème quant à l’adhésion des Algériens à ce projet. Un projet qui concerne le texte fondamental du pays, à savoir la Constitution. Il ne s’agit pas d’élections locales ou législatives, mais d’un référendum qui engage l’avenir de tout le pays. Il s’agit d’un projet grandiose qui devrait nous conduire vers « l’Algérie nouvelle », appelée à marquer la rupture avec l’ancien Pouvoir. Sur les 24.475.310 d’électeurs, 4.347.023 ont voté alors que 20 millions n’ont pas voté !
Pour rappel, le taux national de participation au référendum sur la révision de la Constitution a atteint 18,44% à 17 heures, ce qui représente 4.247.023 électeurs, a annoncé le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi. A 14h, le taux de participation avait atteint les 13,03 %, soit un total de 3.070.912 électeurs et 5,88% à 11 heures. Le nombre global du corps électoral s’élève à 24.475.310 dont 907.298 à l’étranger, selon les chiffres communiqués par l’ANIE.
L’actuel Pouvoir devrait ainsi se remettre en cause dans la mesure où il n’a pas réussi à convaincre les Algériens quant au projet de révision constitutionnelle. En ce sens, les Algériens ont non seulement sanctionné l’actuel Pouvoir, mais aussi et surtout ceux qui ont mené campagne en faveur de la révision constitutionnelle.
L’implication dans la campagne référendaire du FLN, du RND et du TAJ dont les anciens leaders sont en prison, ainsi que d’autres partis ayant retourné la veste, aura été contre productive pour le projet du Président Abdelmadjid Tebboune.
Les partis islamistes qui ont suscité un faux-débat sur les constantes du pays, n’auront pas rendu service au Président Tebboune qui aura été piégé par des parties et partis politiques en mal de crédibilité. Aigris par des figures ayant soutenu l’ancien Pouvoir et qui tentent de se recycler pour coller à l’actuel Pouvoir, les Algériens ont ainsi décidé de ne pas participer au référendum. Les dérapages des ministres et des walis ont eu aussi un impact sur le faible taux de participation au référendum. Cela ne doit pas être récupéré par ceux qui ont appelé au boycott ou à voter Non.
Amir Hani