Le Maroc accuse l’Iran d’avoir facilité la livraison d’armes au Front Polisario par l’intermédiaire du mouvement Hezbollah libanais, a annoncé ce mardi le ministre marocain des Affaires étrangères.
L’ambassadeur du Maroc à Téhéran a « quitté mardi l’Iran et je vais demander au chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran de quitter le royaume sans délai », a précisé le MAE marocain Bourita.
Le ministre s’exprimait à son retour de Téhéran, où il dit avoir informé son homologue iranien Mohammad Javad Zarif de la décision du Maroc.
« Le Maroc dispose de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts suprêmes du royaume », a affirmé le chef de la diplomatie marocaine.
Le MAE marocain Nasser Bourita ira plus loin devant les journalistes en déclarant qu’une « première livraison d’armes a été récemment fournie au Polisario », via un « élément » à l’ambassade iranienne à Alger.
La décision du Maroc est ubuesque et qualifiée par certains observateurs de ridicule. « Tout le monde sait qu’on ne livre pas d’armes via une ambassade » a indiqué un spécialiste des relations diplomatiques.
En réalité, la décision du Maroc a été prise pour satisfaire ses soutiens américains et surtout saoudiens qui mènent une guerre diplomatique et médiatique sans répit contre l’Iran.
Cette décision intervient aussi juste après celle prise par le Conseil de sécurité, qui a adopté une résolution appelant les parties en conflit au Sahara occidental à des « négociations sans préconditions » et prolongeant de six mois seulement le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), qui est arrivé à expiration le 30 avril.
Salim Bey