Faut-il ouvrir des bureaux de change ou maintenir le square Port-Saïd ?
DIA- 28 décembre 2020: Les déclarations du ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, concernant l’ouverture des bureaux de change en Algérie, tendent plutôt à encourager le marché parallèle de la devise et dévaluer davantage le dinar face aux monnaies étrangères.
Le ministre a déclaré que les bureaux de change seront ouverts en Algérie (sans préciser l’échéance) et seront destinés exclusivement aux touristes. Le tourisme étant ce qu’il est en Algérie, les bureaux de change risquent de chômer.
Le ministre a également précisé que ces bureaux de change sont illégaux pour les nationaux, lesquels n’ont pas le droit d’effectuer le change. En d’autres termes, les résidents ou les nationaux seront contraints d’effectuer le change au marché parallèle, ce qui signifie que les cambistes de Port-Saïd et d’autres régions du pays ont encore de beaux jours devant eux.
Alors que ces cambistes procèdent au change des devises étrangères dans l’illégalité la plus absolue, ils demeurent intouchables et n’ont jamais été inquiétés. Ils ne sont pas déclarés ouvertement « illégaux », au moment où les futurs bureaux de change seront illégaux pour les Algériens résidents. A ne rien y comprendre !
Quant à l’allocation touristique qui se rétrécit d’année en année pour atteindre la modique somme de 95 euros contre 15 000 DA, elle demeure inchangée depuis des années et ce, même durant la période d’opulence quand les réserves de change avaient dépassé les 120 milliards de dollars en Algérie.
Amir Hani
Caton l'ancien
…Pendant ce temps on décrète par une loi qui sera votée par les poulaillers qui n’ont été élus par personne un droit de change en devise du tiers du salaire attribué aux officiers très supérieurs que sont les « généraux » et ceci mensuellement parce qu’ils en ont vraiment besoin les pauvres pour aller soigner les graves blessures de guerre qu’ils ont subies lors de leurs innombrables campagnes militaires pour protéger notre pays de nos nombreux ennemis.
En parlant d’illégalité des bureaux de change pour les algériens résidents, ce ministre dont on ne sait où il a appris ça, ne sait-il pas qu’il y a des malfrats, dans les rues d’Alger, devant le principal tribunal de la ville, qui procèdent au change de devises au noir au vu et au su de toutes les autorités, elles-mêmes profitant de ce change au noir ?
Ne sait-il pas par ailleurs que bien plus de la moitié des transactions commerciales en Algérie se déroulent dans un cadre informel donc illégal, peut-il nous expliquer pourquoi ne fait-il rien pour arrêter ces criminels trafics qui appauvrissent les algériens honnêtes et enrichissent tous les grands voleurs du pays dont beaucoup évoluent dans les hautes sphères du pouvoir.
S’il n’est pas capable d’arrêter ces hémorragies-crimes économiques au moins qu’il rabat son caquet et qu’il se mette en veilleuse !