Le film « Papicha » de Mounia Meddour représentera l’Algérie au Festival de Cannes

DIA-18 avril 2019: Après plusieurs années d’absence, l’Algérie retrouve la croisette avec un long métrage. Cette fois c’est la fille du défunt réalisateur Azzedine Meddour, Mounia, qui a décroché une place au Festival de Cannes après la sélection de son premier long métrage « Papicha » dans la section « un Certain regard ». Une section qui lui ouvre le droit au prix de la caméra d’or, pour la première oeuvre.   Le film qui devait s’intituler « défilé » raconte l’histoire de Nedjma une jeune étudiante à l’esprit libre et indépendante. Elle refuse de laisser les événements tragiques de la guerre civile algérienne l’empêcher de vivre une vie normale de jeune femme. Elle rêve de devenir créatrice de mode, va à l’université et sort la nuit pour danser avec son amie Wassila. Mais à mesure que le climat social devient plus conservateur, elle découvre que son comportement apolitique est considéré comme une forme d’insurrection. Quand elle perd un ami d’enfance dans une attaque terroriste, elle décide de faire une déclaration politique en organisant un défilé de mode pour lutter contre tout ce que la guerre veut réprimer: la liberté, l’indépendance des femmes et la perspective d’un avenir. Au cours de son parcours de résistance personnelle, Nedjma découvrira que la célébration de la vie doit souvent être payée par une vie. 

La réalisatrice Mounia Meddour a repris les deux comédiennes talentueuses, qui avait joué dans le film « Les bienheureux » de Sofia Djama: Nadia Kaci et Lyna Khoudri.  Le film est coproduit par l’Algérie (32.81%), France (36.72%) et Belgique (30.47%). C’est son mari Xavier Gens (Réalisateur du très célèbre film d’action Hitman produit par Luc Besson) qui est producteur délégué du film.   C’est le deuxième film fiction de Mounia Meddour , après son court métrage, Edwige, réalisé en 2011 et qui avait reçu une mention spéciale aux Journées Cinématographiques d’Alger (JCA). 

Salim AGGAR