Le FLN soutient le Président et le Partenariat public-privé mais pas Ouyahia
DIA-04 janvier 2018: La rencontre ayant réuni ce mercredi le Front de libération nationale (FLN), représenté par le SG de ce parti, Djamel Ould Abbes avec l’Union général des travailleurs algériens (UGTA), représentée par son SG, Abdelmadjid Sidi Said et le Forum des chefs d’entreprises (FCE), représenté par son président, Ali Haddad aura été le sommet de l’hypocrisie.
En ce sens, les trois parties voulaient donner l’air d’être d’accord sur la Charte du Partenariat sociétaire public-privé, signé le 23 décembre dernier par le gouvernement, l’UGTA et le FCE. Or, il est à se demander pour quel objectif cette réunion s’est tenue, sachant qu’elle a été provoquée par le FLN et s’est déroulée au siège du FLN !
Cela n’a pas empêché le SG du FLN, Ould Abbes, de lâcher une de ses balivernes pour faire croire que le FLN soutient cette Charte. Les propos de Ould Abbes sont nuancés car il a plutôt évoqué son soutien au président de la République et à son programme, n’apportant aucun soutien au Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
Les déclaration d’Ould Abbes faisant croire «qu’il n’y a aucun désaccord entre son parti et le gouvernement» n’est que de la littérature. Ould Abbes a qualifié de « pures supputations », les informations faisant état de l’opposition du parti aux décisions de la Tripartite, soulignant que le FLN, parti majoritaire, « soutient la charte sociétaire ».
Estimant que le secteur privé est « complémentaire au secteur public », il a ajouté que le parti « préfère le partenariat avec le secteur privé qu’avec des investisseurs étrangers ».
Toutefois, Ould Abbes a précisé que la réunion de ce mardi vient « clarifier la position du parti FLN concernant les dernières décisions de la Tripartite » et non « renverser » Ahmed Ouyahia, ajoutant que l’objectif de ceux qui affirment le contraire est « la vente de leurs journaux sans plus ».
A l’issue de cette réunion une Déclaration a été signée par les trois parties qui ont adressé un message de remerciement et de reconnaissance au président de la République pour sa politique judicieuse, réitérant leur soutien absolu à ses orientations et leur engagement constatant à œuvrer pour la réussite de son programme, notamment la préservation du secteur public stratégique.
De son côté, le SG de l’UGTA a affirmé que la Charte sur le Partenariat sociétaire constitue « le summum de la compréhension du consensus et de l’acceptation de la vision du Président de la République quant à renouveler la démarche économique nationale.
Il a ajouté que cette charte ratifiée a été portée et initiée par « un dénominateur commun qui est le programme du président de la République et l’amour du pays.
Pour sa part, Ali Haddad a affirmé que cette charte vise à asseoir « un partenariat fructueux » pour appuyer et renforcer l’économie nationale et « ne signifie nullement la privatisation des entreprises publiques ».
Haddad a ajouté que l’enjeux principal est la relance de l’économie nationale, soulignant le « rejet catégorique » du FCE des accusations « irresponsables » véhiculées par certains milieux à travers des « procès d’intention » et des appels à « des lignes rouges » à ne pas franchir car s’agissant de l’avenir du secteur public.
« Nous ne permettrons à personne de nous donner des leçons de nationalisme économique, car nous sommes les plus au fait de la situation de nos entreprises, de notre économie et des défis qui attendent le pays », a-t-il affirmé.
En somme, la presse a bon dos dans la mesure où les erreurs et les luttes intestines des uns contre les autres sont toujours une invention de la presse, sachant qu’il n’y a pas de fumée sans feu !
Amir Hani