Le gouvernement critique l’ARAV et évoque les journaux électroniques
DIA-18 février 2019: Le gouvernement a sévèrement critiqué l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) qui «n’arrive pas à exercer réellement son mandat», lit-on dans la Déclaration de politique générale du gouvernement que présentera le Premier ministre Ahmed Ouyahia, lundi prochain devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Le gouvernement n’est pas satisfait de l’ARAV qui brille par son absence sur le terrain. Malgré les dépassements de certaines chaînes de télévision privées, l’ARAV n’a pas bougé le petit doigt, se contentant de subir les événements, alors que son président et membres sont gracieusement payés.
Le gouvernement semble aussi regretter que l’Autorité de régulation de la presse écrite ne soit pas encore mise en place, sachant que sa création a été annoncée à maintes reprises sans qu’elle ne se concrétise.
Par ailleurs, le document de la Déclaration politique a relevé que les deux dernières années ont enregistré la poursuite du développement des moyens de communication en Algérie.
« Aujourd’hui, l’Algérie compte plus de 200 titres de presse écrite de diverses catégories, une quarantaine de chaînes de télévision, une cinquantaine de radios publiques nationales et locales et plus d’une vingtaine de journaux électroniques », précise le document.
Toutefois, le gouvernement a noté que « toute cette corporation des médias se déploie d’une manière quelque peu anarchique ».
Concernant le développement de la presse locale, la Déclaration note que les « Pouvoirs publics poursuivent leurs efforts » dans ce domaine, citant, à ce propos, « l’installation de 115 émetteurs FM au bénéfice de la radio, dont la grande majorité dans les wilayas du sud et des hauts plateaux, le déploiement, au bénéfice de la télévision de 12 nouveaux émetteurs de la TNT ».
En outre, un bouquet comportant cinq chaînes de télévisions publiques, 55 chaînes de radios publiques et le fil de l’Agence de presse est désormais diffusé par le biais du satellite ALCOMSAT 1 à l’intérieur du pays et vers l’étranger, rappelle le document, soulignant qu’un « important effort » de formation universitaire dans le domaine des médias.
Enfin, la Déclaration précise que la publicité « n’est guère contrôlée par l’Etat », relevant que « sur un marché publicitaire annuel de 11,5 milliard DA, seuls 7,2 milliards DA empruntent le circuit de l’ANEP » et que cette manne publicitaire « va à plus de 80% à la presse privée tous médias confondus ».
Amir Hani