DIA-04 avril 2017: Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdessalem Chelghoum, ose encore parler de…pomme de terre ! Il semble que Chelghoum est coupé de la réalité dans la mesure où la flambée des prix ne concerne pas uniquement la pomme de terre mais tous les fruits et légumes. Du jamais vu dans l’histoire de l’Algérie : un ministre de gouvernement qui a du mal à gérer la pomme de terre, un tubercule qui sert dans l’élevage du porc dans les autres pays !
Le ministre Chelghoum veut rassurer les Algériens en affirmant que les Pouvoirs publics ont pris des mesures pour stabiliser les prix de la pomme de terre en procédant au déstockage de quantités importantes et à l’approvisionnement direct des consommateurs via des points de vente dans les grandes villes et qui proposent ce produit de large consommation à des prix abordables.
Sans donner de chiffres sur les quantités mises sur le marché, le ministre a affirmé que l’Etat détenait un stock important qui sert à la régulation du marché durant ce mois d’avril en attendant l’entrée de la production de saison à partir de mai prochain.
Face au renchérissement des prix de la pomme de terre qui dépasse les 90 DA/ kilogramme aggravé par le phénomène de la spéculation, les pouvoirs publics ont décidé également de participer à l’approvisionnement direct du consommateur en ouvrant des points de vente de proximité dans les grandes villes.
Le prix de la pomme de terre cédée aux consommateurs au niveau de ces points de vente ne dépasse pas les 50 DA/kilogramme, assure le ministre.
Mais qu’en est-il des prix des autres fruits et légumes? A ce propos, Chelghoum s’est montré impuissant en avouant que «les prix sont excessifs». Pis encore, il a justifié la hausse des prix pour certains produits. Il a expliqué que la récolte est hors saison pour la tomate, le poivron et les courgettes qui proviennent des serres dans certaines régions très reculées du sud comme El Oued et Biskra, d’où la hausse de leurs prix. Le ministre a certainement oublié que ces fruits et légumes hors saison n’ont jamais atteint ces prix ! Regrettable.
Amir Hani
Med
C’est ça gouverner ; s’occuper du prix de la pomme de terre……. pauvre Algérie !
Aziz Mouats
C’est ce ministre qui est responsable de ce trou dans l’approvisionnement en pomme de terre…c’est lui qui a pris la décision de ne pas importer de semence de catégorie A que les agriculteurs de Mostaganem ont dénoncé…tout en refusant de semer de la semence locale…soulignant que si la semence d’Aïn Defla était bonne il fallait la semer à Aïn Defla…et ça n’est pas un hasard que le camion de pomme de terre de l’ONILEV ait été pris d’assaut par la population de Skikda…Dès le mois de décembre, les fellah patatiers de Mostaganem avaient tiré la sonnette d’alarme…lors d’une réunion avec le DSA, ils avaient rejeté l’idée de ne pas importer de la semence de catégorie A…avant le mois de janvier…habituellement, les plantations dans la région de Mostaganem commencent dès la mi novembre, ce qui permet d’avoir les premières récoltes dès lé mois de mars…depuis une semaine, les récoltes ont commencé, avec un mis de retard! Toutefois, les rendements sont encore loin de l’optimum car les tubercules ne sont pas matures…il va falloir attendre la 3ème semaine d’avril pour que la campagne atteigne son rythme et voir enfin les cours s’infléchir un peu…pour la suite, tout dépendra de la qualité de semence de l’arrière saison…et des quantités engrangées…car si les prix persiste à un niveau élevé, les fellah préféreront écouler les tubercules destinés à la semence sur les marchés de la consommation…nous verrons alors si le ministère pourra rassurer les producteurs de semences…afin que la campagne d’arrière saison soit préservée…