Hichem Aboud « insulte » l’Algérie après une visite au Maroc !
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DIA-15 mai 2017: Le Maroc se bat bec et ongles contre l’investiture de la sénatrice franco-algérienne Leïla Aïchi pour les législatives pour la 9ème circonscription des Français à l’étranger par le mouvement En Marche ! d’Emmanuel Macron, vue « comme la partie visible d’un calcul géostratégique entre le nouveau président et le régime algérien » (*). Hichem Aboud un journaliste « né et grandi en Algérie », quant à lui, mu par un nationalisme à faire envier, va se jeter dans les bras du Makhzen pendant quelques jours, suite auxquels il a exprimé, dans une déclaration à une chaîne Youtube Fham tsta TV, son admiration pour le Maroc et qui ; le contraire nous aurait étonnés, a fait la Une des quotidiens marocains. Le site anglophone ‘Morocco World News ‘ a titré hier: « un journaliste algérien: le Maroc est de 20 ans plus développé que nous ». Ce dernier site, a choisi intentionnellement de présenter Aboud comme étant l’ex-chef de rédaction de la revue mensuelle El-Djeich. Et ce n’est pas fortuit de la part de cette presse marocaine, qui consacre des sites entiers aux dernières infos de la voisine. On tente ainsi de passer un message, cette revue représentant toute l’Armée Nationale Algérienne, oubliant que le radié (à sa demande) de cette institution depuis 1992, ne représente à partir de cette date, que lui-même. Dans sa déclaration d’amour, l’ex rédacteur en chef d’El Djeich dit toute son admiration pour le Maroc, indique les sites marocains, en rapportant les propos du « uncommon » touriste : « un pays qui n’a (pourtant) ni pétrole, ni gaz comme ressources naturelles».
L’homme des surprises a dit qu’il a « récemment visité le Maroc, je jure que je l’ai vraiment regretté parce que je me suis senti mal, (pour l’Algérie)». Il a même fait du marketing pour la société Alstom dénonçant, « certaines décisions totalement incompréhensibles prises par le régime algérien, comme celle du refus de construire une ligne de TGV. Alors que de grands opérateurs étrangers comme Alstom auraient proposé leurs services pour doter l’Algérie d’une ligne à grande vitesse, la réponse du président Bouteflika a été un niet catégorique sous prétexte que ce moyen de transport, pourtant pratique et moderne, était « superflu »! ». Aboud serait-il entrain de défendre les intérêts économiques de la France si c’est le cas, on devrait lui rappeler que l’usine Alstom de Belfort avait eu besoin d’être « secourue » et qu’on lui a évité la fermeture par l’achat de l’Etat français de 15 TGV (**), peut-être l’Algérie aurait dû le faire!?
Le journaliste Hichem Aboud, a dit «envier» le Maroc. Par cette déclaration la presse marocaine estime qu’il « décoche une autre flèche dans le pied du régime rentier de son pays ». «En dix ans, l’Algérie a récolté plus de 1.000 milliards de dollars des ressources pétrolières, et tout ce qu’elle a construit est une mosquée qui n’a pas été achevée». C’est à se demander si le journaliste qui n’a d’yeux que pour le Maroc avait les yeux bandés en visitant son pays, y a-t-il eu au royaume marocain un programme de logements que celui entrepris en Algérie et qui a permis aux classes les plus démunies de la société d’avoir un appartement ? Certes l’Algérie ne pourra jamais détrôner (elle n’en a guère l’intention d’ailleurs) son voisin de l’Ouest en sa qualité de pays de villégiature, ouvert aux étrangers du monde entier même les israéliens, mais les citoyens marocains des classes défavorisées pour qui le temps semble être figé depuis des centaines d’années, à ces gens là on n’offre pas des appartements, ils ne prendront pas ce fameux TGV Tanger- Casablanca qui rend si fier Aboud, mais plutôt on veille jalousement à ce qu’ils restent à jamais à dos de leurs ânes, exploités comme patrimoine culturel matériel en chaire et en os, pour attirer des touristes qu’on traite comme des rois pour renflouer les caisses du Roi. Oui l’Algérie n’a pas su exploiter ses ressources pétrolières et gazières, mais le Maroc ne devrait pas pour autant être fier d’avoir si longtemps ‘su exploiter’ ses pauvres ressources humaines.
Yasmine Yahia
(*) lesiteinfo: Leïla Aïchi, fallait pas l’inviter Monsieur Macron
(**) m.20minutes.fr