Houda Faraoun inaugure le Festival culturel Européen et s’en va (Vidéo)
DIA-10 mai 2016-10h02: On attendait le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, c’est finalement la ministre des Ptic, Melle Houda Faraoun, qui a inauguré hier soir au nom du gouvernement algérien le festival culturel annuel européen. Arrivée en compagnie du ministre chargé des relations avec les parlements M.Tahar Khaoua, Melle Faraoun a participé à l’inauguration sans faire de discours, en présence de la majorité des diplomates européens accrédités à Alger. Une manifestation culturelle annuelle qui draine un public important et qui a créé des relations entre les algériens et les cultures de certains pays européens.
Renseignement pris, la ministre des Ptic a été en effet choisie par le premier ministre Abdelmallek Sellal lui même, pour représenter l’exécutif à cette manifestation qui est considérée par les officielles algériens comme une mission protocolaire. Mais contrairement à Mihoubi, la ministre des Ptic, Houda Feraoun ne savoure pas les aspects culturels du monde, puisqu’elle s’est retirée moins d’une demi heure après le début du spectacle musicale qui a duré deux heures, emmenant avec elle Tahar Khaoua. Un départ qui a surpris la majorité des diplomates et à leur tête le chef de la délégation européenne en Algérie, M.Marek Skolil. La ministre s’est retirée en trombe sans même donné une déclaration à la presse qui a été soigneusement écartée par les éléments de sa protection rapprochée.
Dans la salle, les algériens, étaient en transe devant les airs de Gnawi, teinté de blues du désert touareg, avec une tendance rock et des pointes de reggae. Bombino, alias Omara Moctar a éboului l’assistance et la majorité des diplomates étaient surpris par autant d’ambiance rock du sud à Alger. Bambino a fait une percée fulgurante sur la scène des musiques du monde avec ses élégies fragiles et un « gros son » désormais fabriqué dans les meilleurs studios (notamment aux Etats-Unis). Son précédent album s’appelait Nomad, et le nomadisme est aussi musical pour cet artiste d’Agadez, au Niger, qui a beaucoup vécu hors de chez lui, notamment en Algérie. Il illustre avec son groupe le meilleur aujourd’hui de la musique touareg. La salle Ibn Zaydoun était exiguë pour accueillir les fans de groupe que sont venus même du grand Sud de Tamanrasset, où Bambino avait chanté à l’occasion du festival du Gnawi devant plus de 30 000 personnes. La soirée musicale était réussie pour les organisateurs européens et pour l’OREF qui a comme à son habitude assuré la bonne organisation.
Salim Bey