Houda Faraoun une ministre des TIC déconnectée des réseaux sociaux

DIA-20 juin 2016- 23h00: La suppression des réseaux sociaux qui a provoqué un tollé dans la société algérienne, a démontré une chose, la crainte de la ministre des PTIC des réseaux sociaux et curieusement et contre toute attente Houda Faraoun ne dispose pas de compte facebook et Twitter officiels en tant que ministre du gouvernement algérien. Dès son arrivée dans le gouvernement la jeune ministre, avait surpris tout le monde en déclarant ouvertement à la radio nationale, qu’elle ne possédait pas un compte officiel sur facebook, mais un faux profil. Une erreur de communication qui n’a pas été corrigé depuis, puisque la ministre des PTIC ne possède à ce jour aucun compte officiel sur facebook. En revanche une personne proche de son entourage a ouvert un compte facebook et Twitter et alimente souvent en commentaires avec des mots qui ne sont pas de son rang de ministre. La page très colorée n’est pas sobre et ne correspond pas au profil d’une ministre de la république. D’ailleurs, c’est à partir d’un faux profil de Houda Faraoun, que l’information d’une rencontre secrète entre le Gouvernement, les responsables de l’Onec et les opérateurs de télécoms a été révélée et reprise par un magazine français destiné pour l’Afrique. Le plus étonnant dans cette affaire et que la ministre n’a entrepris aucune mesure pour bloquer ce faux profil.

Et pourtant dans le gouvernement, plusieurs ministres ont ouvert des comptes officiels ou privés pour communiquer sur les actions et leurs images sur facebook. Le premier à le faire est le premier ministre Abdelamalek Sellal, qui possède un compte facebook officiel, visible avec sa pastille bleu sur le coin de la photo de profil, qui confirme par l’administration de facebook que c’est un profil authentique de la personnalité. Cette mesure permet aux utilisateurs de sécuriser leur profil et d’éviter que d’autres personnes créer le même profil. Sa femme Farida possède également un compte officiel authentifié par facebook.

Plusieurs ministres du gouvernement ont adopté cette technique garantie et sécurisée par le réseau social facebook. C’est le cas du ministre de la Communication Hamid Grine, de la ministre de l’éducation Nouria Benghabrit ou encore du ministre de l’industrie Abdeslam Bouchouareb. Une méthode qui est également utilisée par les ambassades étrangères, comme celle des Etats Unis, de la France et de la Grande Bretagne en Algérie. Pour sa part, le ministre de la Culture M.Azzedine Mihoubi qui est très branché nouvelles technologies a maintenu sa page facebook, qu’il possédait avant d’être installé comme ministre et l’alimente souvent avec des photos originales de ses visites sur le terrain. Il possède un autre page plus personnel où il publie régulièrement des anciennes photos de ses rencontres avec des personnalités étrangères et nationales.

Comment alors une ministre, qui est censée être chargée des nouvelles technologies, comme Houda Faraoun ne possède pas un compte facebook et un compte Twitter officiels. C’est une grave erreur de communication car depuis l’avènement des réseaux sociaux, facebook et surtout Twitter sont souvent utilisés par des hommes politiques et les ministres pour communiquer mais aussi pour expliquer leurs démarches. Les déclarations des ministres sur Twitter sont scrutées par la presse et ceux qui ne mesurent pas leurs déclarations, ils se font hara kiri c’est le cas du premier ministre Manuel Valls qui a créé un incident diplomatique avec l’Algérie en publiant sur son compte Twitter la photo de sa rencontre avec le président Bouteflika, paraissant très malade.

Sur le plan de la communication virtuelle, Houda Faraoun est dépassée par la ministre de l’éducation nationale Nouria Benghabrit qui communique beaucoup sur Twitter et qui avait annoncé sur son réseau social la publication des résultats du BEM.

Si la ministre des PTIC veut développer les Télécoms en Algérie, elle devra commencer  par changer de stratégie de communication, en passant de la méthode classique vers la méthode numérique plus moderne et plus ouverte à la planète.

Salim Bey