DIA-21 août 2019: L’organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW) a réagit et commenté l’expulsion par les autorités algériennes de son directeur des communications  pour le Moyen-Orient, le marocain Ahmed Benchemsi.

HRW précise que Ahmed Benchemsi était en mission en Algérie depuis le 1 août et que ses documents de voyage lui avaient été confisqués depuis le 9 août date de son arrestation lors du 25e vendredi des manifestations du mouvement populaire à Alger.

« Ils l’ont arrêté sans le laisser contacter personne, ont confisqué son téléphone portable et son ordinateur portable et lui ont ordonné de fournir ses mots de passe pour déverrouiller les deux appareils, ce qu’il a refusé de faire », souligne la même ONG.

« Ahmed Benchemsi était à Alger et ne faisait que son travail, observant les conditions des droits de l’homme » selon Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch qui précise que « Son arrestation et ses mauvais traitements arbitraires envoient le message que les autorités ne veulent pas que le monde soit au courant des manifestations de masse pour plus de démocratie en Algérie ». Benchemsi est entré légalement en Algérie et a révélé son affiliation professionnelle à la demande de celui-ci. Il s’était déjà rendu à trois reprises en Algérie depuis 2017 pour Human Rights Watch, pénétrant chaque fois légalement dans le pays.

Afin de mettre fin le plus rapidement possible à l’épreuve de Benchemsi, Human Rights Watch n’a pas annoncé publiquement sa situation durant la période pendant laquelle les autorités l’ont empêché de quitter l’Algérie.

Enfin, le directeur exécutif de Human Rights Watch Kenneth Roth, n’a pas expliqué la raison et la mission réelle de l’ex directeur du magazine marocain Telquel en Algérie et n’a pas donné des explications sur la présence de son directeur de Com dans les manifestations populaires algériennes. 

Mohamed Nassim