INFO-DIA-Libye : Les conditions de l’Algérie pour un accord entre Esserradj et Haftar
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DIA-25 décembre 2016:L’Algérie œuvre à instaurer la paix et la réconciliation nationale en Libye comme elle l’a déjà fait au Mali. Pour ce faire, elle a invité le maréchal Khalifa Haftar et le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale de Libye, Faiz Esserradj, à s’asseoir autour d’une même table.
Consciente des divergences qui existent entre les deux hommes, l’Algérie ne veut pas que l’accord entre Haftar et Esserradj soit conclu à huis clos. Elle entend refaire le même scénario que le Mali, quand les différentes parties en conflit avaient signé l’Accord de paix et de réconciliation en présence des représentants de l’Union africaine, des Nations-unies, l’Union européenne et la CEDEAO.
Du fait que l’Accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé en présence de la communauté internationale, si une partie transgresse cet accord elle ne sera pas reconnue par la communauté internationale.
En d’autres termes, l’Algérie veut anticiper sur les événements en Libye. Le futur accord entre Haftar et Esserradj devrait sceller l’union sacrée entre les différentes parties. Haftar qui aurait exigé d’occuper le poste de ministre de la Défense dans le futur gouvernement d’Esserradj devrait s’engager à respecter le chef du gouvernement. Autrement dit, il ne devrait pas planifier un coup d’Etat au risque d’être rejeté par la communauté internationale.
L’Algérie insiste à ce que la paix et la réconciliation en Libye s’inscrivent dans un processus durable, l’objectif tant de préserver l’intégrité territoriale de ce pays frère et voisin. Après la chute du pouvoir de Mouamar El Gueddafi, la Libye est menacé de scission à cause de l’existence de nombreuses tribus, opprimées au temps de Gueddafi.
La position de l’Algérie étant juste et constante, Esserradj s’est dit confiant en « la perspicacité de l’Algérie » dans la gestion de la crise qui secoue son pays et « la levée des obstacles » entravant l’application de la solution politique en Libye.
Esserradj qui a effectué ce dimanche une visite d’une journée en Algérie, à l’invitation du Premier ministre Abdelmamlek Sellal, a réitéré son appel à toutes les parties concernées à « se mettre autour de la table du dialogue pour régler nos problèmes par nous mêmes, loin de toute ingérence étrangère ».
Cet objectif, a-t-il dit, « ne peut être atteint que si nous mettons de côté nos différends actuels et tentons d’ouvrir une nouvelle page pour l’édification de notre patrie et la réalisation de sa sécurité et de sa stabilité ». Un message et une réponse clairs à Haftar qui avait effectué une visite d’une journée en Algérie, dimanche dernier.
Amir Hani