Les inondations dévoilent l’ampleur de la corruption et le détournement de l’argent des divers projets
DIA-19 septembre 2018: Les pluies qui se sont abattues dans les différentes wilayas du pays en ce début d’automne ont fait des dégâts matériels inestimables, mais aussi et malheureusement des morts. A Tébessa, Sidi Bel Abbes et Constantine, pour ne citer que ces wilayas, les intempéries ont fait des morts. Ce mercredi soir, il a suffi que la pluie s’abatte sur la ville de Constantine pendant une petite heure pour que l’on déplore deux morts, un homme de 55 ans et sa femme de 40 ans
Pourtant, depuis 2010 l’Etat a dégagé des fonds colossaux dans le cadre des plans quinquennaux pour sécuriser et protéger nos villes contre les inondations. Cette décision a été prise en 2009 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, après les inondations meurtrières de Ghardaïa.
Pour préserver la vie des citoyens, l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens et a doté les wilayas de budgets spéciaux à coup de milliards de dinars pour que les inondations de Ghardaïa ne se reproduisent pas dans d’autres wilayas.
Aujourd’hui, il a suffi que la pluie tombe pour que des personnes meurent à cause des inondations. Ces drames tendent à être banalisés à tel point que ni les ministres et encore moins les walis ne s’en émeuvent.
Ces inondations, sans parler du choléra, la rougeole et les piqures de scorpions interpellent les plus hautes autorités de l’Etat pour demander des comptes aux walis. Ce sont ces derniers qui accordent de manière complaisante les projets d’aménagement à leurs connaissances sans que ces projets ne soient concrétisés. Cela explique toutes ces inondations qui font malheureusement des morts parmi les innocents citoyens.
L’impunité généralisée dont jouissent les responsables locaux, allant du P/APC aux walis en passant par les chefs de daïra sans oublier les ministres de la République dont les déclarations font le buzz, explique ce pourrissement et toute cette incompétence qui coûtent aux citoyens leurs vies.
Amir Hani