Invité à participer au gouvernement, le MSP menacé par l’implosion  - DIA
18987
post-template-default,single,single-post,postid-18987,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

Invité à participer au gouvernement, le MSP menacé par l’implosion 

DIA-14 mai 2017: Le MSP se dirige-t-il à pas assurés vers l’implosion ? La proposition, émanant du président de la République, de son intégration au prochain gouvernement que le Premier ministre Abdelmalek Sellal a transmise, le 10 du mois en cours, à son président, semble avoir réveillé les antagonismes existant en son sein sur l’attitude à avoir vis-à-vis du pouvoir. Pour être plus précis, entre les partisans d’un retour dans le giron du pouvoir et ceux qui y sont foncièrement opposés. Ce n’est un secret pour personne que de dire que les premiers sont menés par l’ancien président du parti, Abou Djerra Soltani, et les seconds, par l’actuel, Abderrezak Makri. Les signes avant-coureurs de ce « réveil » sont apparus dans le post, annonçant sa rencontre précitée avec le Premier ministre, que ce dernier a mis, dans les heures qui ont suivi, en ligne sur sa page facebook. Abderrezak Makri y a, en effet, clairement qualifié les partisans d’une participation au gouvernement « d’opportunistes qui souhaitent s’allier avec le pouvoir pour leurs propres intérêts ». Sauf qu’il ne s’est pas arrêté à cela. Dans une déclaration faite, le lendemain, à une chaîne de télévision nationale privée, il a, en effet, réitéré ses accusations. Et ce, tout en dévoilant sa position de rejet de la proposition que lui a faite Abdelmalek Sellal. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Abou Djerra Soltani. Intervenant, hier, sur une autre chaîne de télévision nationale privée, l’ancien président du MSP a regretté l’attitude de son successeur. Qui, selon lui, n’a pas respecté les procédures en vigueur dans une situation pareille. A savoir que c’était au Madjliss ecchoura du parti de se prononcer, démocratiquement, sur la question. Pour mieux mettre en exergue le caractère condamnable, au regard du mode de fonctionnement du MSP, s’entend, de l’attitude d’Abderrezak Makri, il a rappelé ce qui a été fait, en 2012, quand le MSP a quitté l’Alliance présidentielle (AP): « Cela a été fait de la manière la plus démocratique qui soit », a-t-il déclaré. Et de préciser : « De larges débats autour de deux rapports présentés, l’un, par les partisans du maintien dans l’AP et, l’autre, par les opposants à ce maintien, ont eu lieu qui ont abouti à la décision de retrait ». Tout en rappelant – intentionnellement ? – que le rapport des opposants avait été présenté par Abderrezak Makri, Abou Djerra Soltani a appelé « à un autre débat démocratique, au sein des instances officielles du parti, pour trancher, dans un sens ou dans l’autre, la question ». Un appel qui se veut, à l’évidence, une critique contre l’attitude du président actuel du MSP. Surtout qu’il a qualifiée celle-ci « de pression déguisée sur les militants». Et laisser clairement entendre qu’elle était teintée d’hypocrisie. En mettant clairement au défi tous ceux, dans le parti, qui crient à la fraude de se prononcer clairement pour le refus de participer au prochain parlement, Abou Djerra  n’a, à l’évidence, visé que cela. Comment va évoluer ce « réveil des antagonismes » au sein du MSP ? S’ils pensent qu’il est prématuré de se prononcer sur cette question, nombre d’observateurs n’écartent pas, en revanche, la possibilité que le parti fondé par Mahfoud Nahnah se dirige à pas assurés vers l’implosion. Un fait tend à rendre plausible la concrétisation de ce scénario : l’ancienneté et la récurrence de ces antagonismes.

Mourad Bendris

 

 

Envoyer un commentaire

0Shares