Le jeu malsain de Makri après la mise en garde de l’ANP
DIA-26 juillet 2018: Décidément, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, ne sait plus sur quel pied danser après la mise en garde du vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général de corps d’Armée, Ahmed Gaid Salah.
Makri qui avait appelé à l’immixtion de l’Armée dans la politique, s’est vite ravisé pour «appuyer», à la surprise générale, les déclarations de Gaid Salah. Ce dernier a adressé une mise au point cinglante à Makri ce jeudi après-midi lors d’une cérémonie organisée en l’honneur des meilleurs lauréats des Cadets de la nation au baccalauréat 2018 qu’il a présidée au siège du ministère de la Défense nationale (MDN).
Makri a affirmé que son parti « appuie » les déclarations de Gaid Salah, sur le refus de l’institution militaire de s’impliquer dans « les enchevêtrements des partis et des politiques ».
Il a choisi de s’exprimer sur sa page Facebook , précisant que sa formation politique « appuie ce qui est dit dans l’allocution prononcée par Gaid Salah et dans laquelle il a affirmé que l’ANP est une Armée qui connait ses limites, voire le cadre de ses missions constitutionnelles et qui ne peut en aucun cas être mêlée aux enchevêtrements des partis et des politiques, ou être immiscée dans des conflits qui ne la concernent ni de près ni de loin ».
Argumentant que «ces déclarations servent l’intérêt national», Makri a indiqué que son parti « ne se sent nullement visé par cette réponse d’autant que le MSP n’a pas appelé à l’implication de l’armée mais il s’est exprimé dans le cadre de la présentation de l’initiative, affirmant que le rôle de l’institution militaire dans le consensus national consiste en la contribution à la préservation de ce dernier s’il aura lieu.
Justifiant son mea-culpa, Makri a indiqué «qu’aucun responsable du MSP ne se considère comme un porte-parole officiel de l’Armée », appelant à « l’arrêt des surenchères au nom de l’institution militaire », car « l’ANP est l’armée de tous les Algériens qui doivent la soutenir dans ses missions constitutionnelles ».
En fait, le MSP de Makri continue d’essuyer les affronts après son appel à la «construction d’un consensus national» tout en insistant sur l’intervention de l’Armée dans ce consensus. Après le FFS et le FLN qui ont refusé «le consensus» proposé par le président du MSP, Abderrezak Makri, et surtout l’immixtion de l’Armée, c’est l’Armée qui s’est exprimée de manière officielle à ce sujet par la voix du Général de Corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP.
Gaid Salah avait noté que « certains s’autoproclament parrains de l’ANP, voire son porte-parole, omettant, ou volontairement négligeant », soulignant que l’ANP est une Armée du peuple algérien, une Armée dans tous les sens portés par cette expression, en termes de glorieuse histoire et de nobles valeurs, et avec tout ce que cela représente pour le présent et pour l’avenir ».
« Que tout le monde sache qu’il n’est autre tuteur pour l’ANP, digne héritière de l’Armée de libération nationale, que les orientations de Son Excellence, le Moudjahid, le Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale. Une Armée qui veille, en permanence, et je le redis encore une fois, elle veille avec discernement sans jamais fermer l’œil, et travaille avec persévérance conformément aux lois de la République et aux dispositions de la Constitution algérienne», a-t-il insisté.
Amir Hani