JO de Rio : un budget de 310 millions de dinars pour… cinq médailles !
DIA-26 avril 2016-15h54: Un budget de 310 millions de dinars (31 milliards de centimes) a été dégagé dans «l’espoir» de décrocher cinq médailles aux prochains Jeux olympiques de Rio de Janeiro. La déclaration est du président du Comité olympique algérien (COA), Mustapaha Berraf qui s’exprimait ce mardi dans une conférence de presse animée à100 jours du coup d’envoi des JO du Brésil (5-21 août 2016). Le président du COA n’a pas précisé la nature des médailles convoitées, sachant qu’il y a une sacrée différence entre l’or, l’argent et le bronze. Pour le moment, 44 athlètes, dont 23 joueurs de football et ceux de l’équipe de handball garçons sont qualifiés aux Jeux olympiques de Rio.
Pour rappel, aux derniers JO de Londres de 2012, l’Algérie devaient décrocher au moins trois médailles selon les prévisions du COA. Finalement, l’honneur a été sauvé in extrémis par l’inattendu Tawfik Mekhloufi qui avait décroché l’or dans l’épreuve du 1 500 mètres en athlétisme. Pis encore, Makhloufi était ignoré par la délégation algérienne et avait effectué sa préparation en solo avec son entraineur, sans l’aide de la fédération algérienne d’athlétisme. Autrement dit, la médaille de Makhloufi en 2012 était un effort personnel de l’athlète. Aujourd’hui encore le COA «espère» décrocher cinq hypothétiques médailles en mobilisant un budget de 310 millions de dinars, au moment où le terme «austérité» (taqachouf) est désormais entré dans le langage des Algériens. Les mêmes pronostics avaient été avancés en 2012 pour être merveilleusement surpris par un Makhloufi complètement ignoré par les instances sportives nationales.
Les JO 2012 ont été également marqués par le comportement scandaleux des boxeurs algériens, accusés de vol. Ils s’étaient adonnés à leur sport favori au moment où les autres athlètes et membres des différentes délégations assistaient à la cérémonie d’ouverture des JO. A ce propos, Berraf a indiqué que «le comportement des athlètes algériens à Rio sera en effet tout aussi important en dehors des terrains», affirmant que «l’Algérie n’a que faire de la médaille d’un athlète qui donne une mauvaise image de son pays».
K. Abdenour