Le journaliste d’El Watan Djamel Alilat interpellé par la police marocaine (Actualisé)
DIA-29 mai 2017: Les forces de sécurité marocaines ont interpellé, hier dimanche, vers 22h00, dans la ville de Nador le journaliste d’El Watan Djamel Alilat alors qu’il couvrait les manifestations dans la région du Rif (Nord du Maroc) » a indiqué son frère Farid sur sa page facebook et le quotidien El-Watan sur son site web.
Farid a précisé sur sa page facebook que son frère Djamel couvrait une petite manif avec le président d’une association locale. Ils ont été emmenés au commissariat. Le président de cette association a été relâché quelques heures après. Djamel a appelé un de ses contacts vers 5 h du matin pour lui demander d’alerter l’ambassade d’Algérie au Maroc. Pour l’heure, il n’a pas été maltraité.
Farid Alilet a ajouté que le directeur d’El Watan a informé les autorités algériennes, les avocats du journal aussi et a pris attache avec le ministère des Affaires étrangères.
La direction du journal El Watan s’est dite « très étonnée par cette interpellation et demande la libération de notre journaliste ».
Selon certains sites le journaliste algérien n’était pas accrédité par le ministère marocain de l’information pour couvrir les événements d’El-Hoceima. Il aurait été interpellé au domicile d’un des activistes de la protestation dans cette région du Maroc.
13h53: Complément d’information du journaliste de Jeune Afrique Farid Alilat, frère de Djamel Alilat, journaliste d’El Watan :
« Selon les premiers éléments d’informations que j’ai obtenus de sources marocaines, Djamel Alilat, journaliste à El Watan, devrait être expulsé du Maroc incessamment. Il avait été interpellé hier soir à Nador alors qu’il effectuait une reportage. Je n’ai pas d’autres informations, le portable du frangin est toujours éteint. Je vous tiendrai au courant. »
Amel Bouchaib
Réaction du SYNDICAT NATIONAL DES JOURNALISTES (S.N.J)
Alger le 29 Mai 2017
Communiqué
Notre confrère Djamel Allilet, journaliste au quotidien El Wantan a été interpellé et arrêté dans la soirée du dimanche 28 Mai 2017 à Nador, dans le Rif au Maroc alors qu’il accomplissait son travail, consistant en la couverture des manifestations qui secouent la région depuis quelques jours.
Notre confrère ne faisait qu’accomplir son devoir de journaliste, comme stipulé d’ailleurs dans l’ordre de mission que lui avait délivré le quotidien El Watan et comme c’est l’usage dans le métier et dans tous les pays du monde.
Le Syndicat national des journalistes tient, de prime à bord, à dénoncer avec force, l’attitude des autorités marocaines pour cette arrestation brutale et abusive, et que rien ne saurait justifier.
Le Syndicat exige la libération immédiate de notre confrère Djamel Allilet et met en garde conte toute atteinte, physique ou morale de l’envoyé spécial d’El Watan .
En même temps, le Syndicat note, avec regret, l’attitude peu confraternelle de certains medias marocains qui mènent une campagne de propagande hystérique, appartenant à un autre temps et à un autre métier, juste pour diaboliser un journaliste dont le seul tort est d’être de nationalité algérienne !
Que ces porte voix du Makhzen sachent qu’être journaliste, n’est pas forcément synonyme de barbouzerie. En Algérie, du moins !
Par ailleurs, le Syndicat qui suit de très près cette affaire, n’a pas manqué de saisir les autorités gouvernementales algériennes pour prendre toutes les mesures nécessaires pour la libération immédiates de notre confrère et dans les meilleures conditions.
Enfin, le Syndicat interpelle toutes les organisations internationales , notamment la Fédération internationale des journalistes en vue de dénoncer cet acte abject du gouvernement marocain.
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P/ le syndicat national des journalistes
Le Secrétaire général
Kamel Amarni