Le jusqu’au boutisme des médecins résidents : maintien de la grève
DIA-15 janvier 2018: Malgré les assurances et les garanties du ministre de la Santé en personne, les médecins résidents ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications par le gouvernement, selon le président du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), Dr. Mohamed Taileb.
Au terme de plusieurs assemblées générales tenues au niveau des CHU, le CAMRA a décidé de « maintenir le mouvement de grève jusqu’à satisfaction des revendications soulevées au gouvernement », selon le président de ce Collectif.
Exprimant « la confiance totale de la CAMRA en le ministre de la Santé, il a néanmoins affirmé que ce dernier « ne peut prendre seul de décisions puisque les revendications concernent d’autres secteurs ».
Il a par ailleurs regretté que « les revendications des médecins résidents n’aient pas été prises en charge depuis des années, malgré les mouvements de protestation de 2011 et 2015 et cette grève entamée depuis deux mois ».
Pour rappel, la réunion de samedi entre le ministre de la Santé et les représentants des médecins résidents avait permis de parvenir à un accord sur certaines revendications tandis que d’autres sont restées en suspens, notamment celle liée au service national qui n’est pas des prérogatives du ministère de la Santé.
Le ministre avait déjà réaffirmé que « les portes du dialogue demeuraient ouvertes au personnel du secteur et aux partenaires sociaux ».
Le gouvernement a toujours refusé de supprimer le service civil qui constitue un service public. Les médecins exerçant dans la Santé publique doivent d’abord effectuer le service civil en pratiquant et en exerçant d’abord dans les Hauts plateaux ou au Sud du pays, autrement les établissements de santé de ces régions risquent de se retrouver sans médecins. Pour ce qui est du service militaire, le ministre de la Santé a été clair à ce sujet et a expliqué aux médecins que la décision relève du ministère de la Défense nationale !
En ce sens, les médecins résidents posent des conditions jugées rédhibitoires dans la mesure où le service civil et le service militaire ont toujours été maintenus dans la carrière des médecins. Ce sont des constantes pour ainsi dire !
Amir Hani