La justice déclare « illégale » la grève des techniciens de maintenance d’Air Algérie
DIA-26 octobre 2017: Le tribunal de Dar El Beida a statué mercredi sur le conflit opposant Air Algérie et le Syndicat national des techniciens de la maintenance des avions (SNTMA), déclarant « illégal » le mouvement de grève déclenché mardi par les techniciens de maintenance, selon un communiqué de la compagnie aérienne.
La décision du tribunal « fait obligation aux travailleurs et techniciens de maintenance de ne pas entraver l’activité de la compagnie », a ajouté la même source. Pour sa part, « la direction générale d’Air Algérie a souligné son attachement au dialogue constructif dans le cadre de la loi avec l’ensemble des partenaires sociaux », précisant que cette démarche « sert la compagnie et les travailleurs ».
La compagnie aérienne nationale avait annoncé dans un communiqué que des perturbations toucheront l’ensemble des vols d’Air Algérie sur les réseaux domestique et international suite à une grève du personnel de la maintenance.
Pour rappel, les techniciens et travailleurs des services de maintenance des avions, ont entamé mardi une grève illimitée, en soulevant une série de revendications, notamment la révision de la grille de classification professionnelle et des salaires conformément aux dispositions de la convention collective.
Le Président directeur général d’Air Algérie, Bekhouche Allache a qualifié, dans un entretien téléphonique accordé à l’APS, cette grève d' »illégale », car a-t-il dit elle ne satisfait pas les conditions légales relatives à l’annonce de grève en sus d’être déclenchée subitement, affirmant que « le SNTMA n’a même pas daigné contacter la direction générale de la compagnie pour discuter de ses revendications, et ce au terme de la tenue de son assemblée générale extraordinaire, laquelle a déclenché le mouvement de grève d’une manière contraire aux procédures en vigueur relatives aux mouvements de protestation ».
Pour sa part, le président du SNTMA, Ahmed Boutoumi a indiqué à l’APS que la grève entamée mardi sera « illimitée et à travers l’ensemble des aéroports du pays », et ce jusqu’à l’application des clauses de la convention collective, particulièrement celles relatives à la classification professionnelle, à la grille de salaires et aux primes.