DIA-16 mars 2021: La décision scandaleuse de la CAF d’empêcher la République arabe sahraouie démocratique (RASD) d’intégrer ses instances, n’a pas suscité la réaction des Pouvoirs publics en Algérie. Le ministre de la Jeunesse et des Sports n’a pas demandé de manière officielle des explications à la délégation algérienne qui a assisté à l’Assemblée générale de la CAF au cours de laquelle la résolution en question a été approuvée par les membres de l’AG de la CAF, sachant que la FAF est membre de cette AG. L’AG de la CAF s’est déroulée à Rabat (Maroc) vendredi dernier.
L’adoption de cette résolution « sans aucune opposition » laisse entendre que l’Algérie l’a approuvée ! En ce sens, le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), que préside Said Ayachi, a ouvertement accusé le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, d’avoir voté pour la résolution de la CAF interdisant à la RASD d’intégrer l’instance du football africain.
Pis encore la délégation algérienne a donné des informations contradictoires sur ce scandale. Le vice-président de la FAF, Amar Bahloul qui a fait partie de la délégation qui s’est déplacée à Rabat, a affirmé à la chaîne Ennahar Tv « qu’il n’y a pas eu d’amendement de statut de la CAF ». C’est à se demander si les membres de la délégation algérienne étaient à l’intérieur de la salle où s’est déroulée l’AG de la CAF.
De son côté, le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a soutenu qu’il s’était abstenu de voter la modification statutaire concernant les conditions d’admission, proposée par la CAF, affirmant que « (s)a position envers la cause palestinienne et celle du Sahara occidental est celle de l’Algérie ».
Il s’agit en fait d’une position de principe de l’Algérie, qui soutient la cause sahraouie ainsi que la cause palestinienne.
Pour rappel, Mustapha Berraf a été obligé de démissionner pour les mêmes raisons. L’ex-président du Comité olympique algérien (COA) a fini par démissionner en 2020 de son poste. Il était devenu indésirable après avoir assisté à une cérémonie en France, au cours de laquelle le drapeau de l’Etat sioniste a été hissé.
Dans le fond, Zetchi a commis la même erreur dans la mesure où la voix ou la réaction de l’Algérie étaient absentes quand la résolution d’empêcher la RASD d’intégrer la CAF a été approuvée par les membres de l’AG de la CAF. La délégation de la FAF aurait pu protester et provoquer un incident en quittant bruyamment la salle où se déroulait l’AG.
Non seulement les Pouvoirs publics n’ont pas réagi, mais le président de la FAF continue de narguer le MJS en l’acculant pour fixer la date de l’AG extraordinaire de la FAF avant l’AG élective. Or, le MJS a exigé la tenue de l’AG élective avant l’AG extraordinaire.
Le président de la FAF a même entamé ce mardi sa campagne électorale pour un nouveau mandat à la FAF en se rendant à Tlemcen pour inspecter les travaux de réalisation d’un centre de formation. Pendant ce temps, les Pouvoirs publics suivent la situation en spectateurs…
Nassim Fateh
Mellah hocine
On avait parlé d’un déficit de légitimité tant au niveau de la FAF que du MJS. Dans les deux cas le pouvoir à été attribué , or si le pouvoir fut assurément saisi, arraché, occupé mais pas confié à l’issue d’une volonté collective affirmée, un désaccord s »installe dans la mémoire des détenteurs. Là réside la limite principale de cette thèse à laquelle s’en ajoute une autre : parfois, le pouvoir se révèle impuissant et la volonté du sur-homme ne produit aucun effet. Zetchi , présent physiquement à l’assemblée générale , ne pouvait pas exprimer la vraie nature du problème sahraoui. De la même manière le ministre ne ‘s’offusque guère de cette incapacité. Pourquoi ? Entre la passivité de l’un et de l’autre , c’est l’ignorance d’un règlement international correspondant à la légitime défense qui est un droit coutumier dont l’article 51 de la Charte des Nations unies . Elle correspond au droit subsidiaire des États de recourir à la force pour se défendre contre une agression armée, tant que le Conseil de sécurité n’a pas pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales Monsieur Zetchi doit comprendre que la sécurité collective repose sur un principe d’interdiction du recours à la force, associé à un système de solidarité destiné à garantir la sécurité des États contre toute agression armée. Dans ces conditions, toute agression ou menace d’agression contre un État constituent une atteinte à la paix et à la sécurité de tous les États qui doivent alors apporter leur soutien à l’État agressé.