L’affaire Chaabna : relance le débat sur les hauts cadres algériens ayant la double nationalité
DIA- 28 juin 2020: L’affaire de Samir Chaabna qui a renoncé à son poste de ministre pour ne pas perdre sa nationalité française relance le débat des cadres occupant des postes au sein du Pouvoir, alors qu’ils jouissent de la double nationalité.
La Constitution algérienne interdit à ceux qui portent la double nationalité d’occuper de hautes fonctions au sein du Pouvoir C’est le cas entre autres de Rachid Nekkaz dont la candidature à l’élection présidentielle avait été rejetée pour avoir plus d’une nationalité. Ce dernier avait pourtant renoncer à sa nationalité française, mais était marié à une américaine.
L’article 63 de la Constitution énonce : « L’égal accès aux fonctions et aux emplois au sein de l’Etat, est garanti à tous les citoyens, sans autres conditions que celles fixées par la loi.
La nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques. La loi fixe la liste des hautes responsabilités et des fonctions politiques visées ci-dessus ».
Du temps de Bouteflika, plusieurs membres du gouvernement avaient la double nationalité algéro-française ou algéro-américaine.
Il est vrai que cette disposition de la Constitution est préjudiciables pour la diaspora algérienne, mais il faut aussi relever que l’Algérie a besoin de ses enfants où ils se trouvent mais à condition qu’ils apportent une valeur ajoutée, à l’exemple des chercheurs en médecine, Elias Zerhouni, Yasmine Belkaïd et Meriem Mera qui sont des sommités en Amérique.
Ces derniers peuvent apporter une plus value à l’Algérie, sans qu’ils ne soient rémunérés par l’Algérie. A l’inverse, il y a des hauts cadres qui occupent plutôt des postes politiques en Algérie et sont payés par l’Algérie tout en jouissant de la double nationalité…
Amir Hani