L’Aïd et les mauvaises habitudes des Algériens
DIA-15 juin 2018: Les Algériens reprennent leurs mauvaises habitudes à l’occasion de l’Aïd El Fitr. Les chaines et les queues qui se forment partout sont devenues un triste rituel qui coïncide avec les deux fêtes de l’Aïd el fitr et el kebir.
A la veille de l’Aïd ek fitr qui sera célébré ce vendredi, un véritable ratissage a été opéré au niveau des marchés des fruits et légumes. Du fait de la fermeture de ces marchés pendant toute la semaine qui précède l’ Aïd, les Algériens s’approvisionnent en légumes en très grande quantité, d’où l’augmentation des prix de ces produits.
Les boulangeries sont également prises d’assaut à cause de la fermeture de ces commerces durant les jours de l’Aïd. Les boulangers qui sont pour la plupart des travailleurs non déclarés et issus des villes de l’intérieur du pays, partent célébrer la fête de l’Aïd chez eux, ce qui entraine une pénurie de pain.
Les stations de carburant enregistrent également une affluence sans précédent et ce, malgré les assurances de Naftal qui rend public, chaque année à la veille de l’Aïd, un communiqué dans lequel elle rassure que les stations de carburant seront approvisionnées et ouvertes de manière régulière. Cela n’empêche pas les automobilistes de se ruet vers les stations de carburant pour se bousculer et faire le plein !
Les coiffeurs et les coiffeuses ne sont pas en reste ! Ils sont assiégés la veille de l’Aïd, ce qui les contraint de travailler durant presque 48 heures en raison de la grande affluence qu’ils enregistrent. Les Algériens attendent toujours la dernière minute pour aller chez le coiffeur ou faire le plein d’essence ou s’approvisionner en fruits et légumes.
Un comportement qui se répète chaque année et qui devrait être sérieusement étudié par des sociologues. Il est vrai que les autorités du pays ont toujours assuré que les commerces seront ouverts durant la fête de l’Aïd et que tout sera disponible. Or, c’est le contraire qui se produit puisque les commerces baissent rideau et font fi des instructions des autorités qui leur imposent d’observer les permanences. En somme, il s’agit d’une question de confiance, d’où ce comportement de la part des Algériens.
Amir Hani