L’Algérie et l’Afrique du sud expriment leur satisfaction de la qualité de leur coopération bilatérale
DIA-14 janvier 2019: L’Algérie et l’Afrique du Sud ont exprimé, lundi à Alger, leur « satisfaction » quant à la qualité et à la profondeur de leur coopération bilatérale « qui continue de faire preuve d’un dynamisme croissant », indique un communiqué conjoint rendu public à l’issue de la visite de travail en Algérie de la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Mme Lindiwe Sisulu, à l’invitation de son homologue algérien, Abdelkader Messahel.
A cette occasion, les deux ministres ont souligné l’importance de la commission mixte algéro-sud-africaine comme un mécanisme bilatéral à même de renforcer la coopération et le partenariat entre les deux pays, notant que les réunions de cette commission « permettent d’évaluer les progrès réalisés et d’identifier de nouvelles opportunités de coopération dans divers domaines ».
M. Messahel et Mme Sisulu ont souligné, à cet égard, la nécessité de mettre un « accent particulier » sur la coopération économique par le biais d’initiatives en matière de commerce et d’investissement entre entreprises publiques et de partenariats publics-privés.
Les deux ministres ont également convenu de renforcer le cadre institutionnel de coopération en lançant un dialogue stratégique entre l’Algérie et l’Afrique du Sud, dont la première session se tiendra à une date et à un lieu convenus d’un commun accord.
Concernant le terrorisme, l’Algérie et l’Afrique du Sud ont condamné « avec la plus grande fermeté » toutes les formes de terrorisme et d’extrémisme et réaffirmé la « nécessité de renforcer la coopération internationale contre le crime international qui profite du fléau terrorisme ».
Par ailleurs, les deux ministres ont souligné le « rôle central » de l’Union africaine (UA) dans la résolution des crises et des conflits sur le continent et se sont félicités de la convergence de leurs positions sur la gestion et le règlement des conflits en Afrique, en favorisant notamment le dialogue et les solutions pacifiques. Ils ont également appelé à la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’UA et de son plan d’action, ainsi que de la nécessité urgente de poursuivre l’Agenda 2030 pour le développement durable.
En outre, les deux parties ont convenu de travailler à la revitalisation et à la démocratisation des institutions internationales « pour faire progresser la paix, la sécurité et le développement », réitérant, par la même, leur appel pour que la réforme du système mondial de gouvernance « soit plus équitable et représentative de tous les peuples du monde, en particulier au niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies ».
A ce propos, M. Messahel a réitéré les félicitations de l’Algérie à l’Afrique du Sud qui siège au Conseil de sécurité de l’ONU en tant que membre non permanent pour la période 2019-2020.
Evoquant la question du Sahara occidental, l’Algérie et l’Afrique du Sud ont réaffirmé leur position à l’égard de cette question, à savoir l’exercice du peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination et la décolonisation du Sahara occidental ainsi que le règlement rapide du conflit dans le cadre de la légalité internationale, affirmant qu’après son admission à l’UA, le Maroc est dans l’obligation de respecter les principes et objectifs consacrés dans l’Acte constitutif de l’Union.
M. Messahel et Mme Sisulu ont exprimé le soutien et l’appui de leurs pays aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, Horst Kohler pour amener les deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario) à poursuivre les négociations avec bonne foi et sans conditions préalables.
Concernant la question palestinienne, les deux ministres ont fait part de leur préoccupation quant à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans les territoires palestiniens occupés, réaffirmant leur soutien à une solution juste et durable à ce conflit et réitérant le droit du peuple palestinien à un Etat indépendant avec El-Qods comme capitale.
Une feuille de route pour renforcer la coopération économique et commerciale
L’Algérie et l’Afrique du Sud ont signé une feuille de route en vue de renforcer la coopération économique et commerciale pour impulser l’investissement entre les deux pays.
S’exprimant au terme de cette signature, M. Messahel a indiqué que cette feuille de route prévoyait l’échange de visites de ministres des deux pays notamment ceux du Commerce. Il a ajouté que les deux pays s’étaient entendus sur la visite en Algérie du ministre du Commerce et de l’Investissement sud-africain au cours de cette année. La visite sera une occasion pour créer la commission algéro-sudafricaine sur l’échange en termes d’investissements et de commerce ainsi que la tenue d’un forum d’affaires entre les opérateurs des deux pays.
Les deux ministres ont évoqué l’échange d’expérience dans les domaines des mines et de l’énergie ainsi que dans le domaine des transports, avec la proposition de rouvrir la ligne maritime qui relie les ports algériens à Durban.
M. Messahel et Mme Lindiwe Sisulu ont évoqué également la question du Sahara occidental, sur laquelle les points de vue sont convergents quant à la résolution de cette question à travers l’exercice du peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination et de la mise en œuvre des résolutions de l’ONU et du Conseil de sécurité.
La visite de la ministre sud-africaine, a souligné M. Messahel, entre dans le cadre de l’approfondissement des concertations politiques en faveur des intérêts mutuels des deux pays et ceux du continent africain. Il a ajouté dans ce sens avoir abordé la tenue du prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement prévu février prochain, ainsi que les questions bilatérales.
Pour sa part, Mme Lindiwe Sisulu a indiqué que la feuille de route signée servait de calendrier de travail, notant que le but de sa visite en Algérie est de « renforcer notre dialogue d’autant plus que nous avions un grand évènement qui nous attend, le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui aura lieu du 9 au 11 février à Addis-Abeba ».
Elle a ajouté avoir abordé avec son homologue algérien les questions d’intérêt commun et celles qui ont un rapport à l’Afrique de manière générale