L’Algérie participera au centenaire de la Première guerre mondiale en France
DIA-04 janvier 2017: Le président français Emmanuel Macron a annoncé qu’il allait inviter quelque 80 dirigeants pour célébrer, le 11 novembre, le centenaire de la fin de la Première guerre mondiale : « J’inviterai le 11 novembre à Paris près de 80 chefs d’Etat et de gouvernement des pays belligérants ».
L’Algérie va probablement participer à cette importante rencontre historique, puisque plus de 5000 algériens sont morts durant cette période, où des milliers ont été enrôlés de force dans les rangs de l’armée française, dans des unités d’appelés.
Les tirailleurs algériens, appelés aussi Turcos, étaient des unités d’infanterie appartenant à l’Armée d’Afrique qui dépendait de l’armée de terre française, qui ont existé de 1842 à 1964.
Ils participent à toutes les campagnes militaires du Second Empire et de la IIIe République et se distinguent particulièrement lors de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle les 14 régiments ayant combattu obtiennent 55 citations à l’ordre de l’Armée, 4 régiments recevant la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur, puis lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la campagne d’Italie au sein du corps expéditionnaire français du général Juin puis du débarquement de Provence en août 1944.
L’Algérie qui avait ignoré dans le passé le rôle des anciens combattants de l’armée française durant les deux grandes guerres, a enfin reconnu le sacrifice des algériens qui sont morts pour la liberté de la France après l’arrivée de Bouteflika au pouvoir.
En 2000, le président Bouteflika était venu, rendre hommage à ses compatriotes morts pour la France et a récité la fatiha devant le mémorial du soldat algérien mort pour libérer la France.
Le 27 janvier 2016 le ministre algérien des Moudjahidines Tayeb Zitouni, s’est rendu sur la nécropole de Douaumont avec son homologue français, le Lorrain Jean-Marc Todeschini, pour rendre hommage aux soldats algériens morts dans la bataille, en 1916. C’était la première fois qu’un ministre des moudjahidines se déplace en France et participe à ce genre de commémoration historique.
Merouani, Mohamed, Slimane… Les 592 stèles blanches tournées vers la Mecque, ce sont les morts qui ont pu être identifiés. Les autres, la grande majorité, reposent parmi les 130.000 soldats inconnus réunis dans la fraternité de l’ossuaire.
Ce qu’on sait, c’est que 5000 tirailleurs algériens ne sont pas revenus de Verdun. Un quart du contingent : ils étaient quelque 20.000 à participer à la bataille. Trois cents jours et nuits, terrés comme des rats sous la mitraille les gaz. Pour eux, pas de permissions. Et pas un seul déserteur.
Salim Bey