L’attention de la partie marocaine « a été attirée sur le fait que les autorités algériennes compétentes ont constaté, à Béni-Ounif (Béchar), le 19 avril 2017, à 3 heures 55 minutes, une tentative d’expulsion vers le territoire algérien, en provenance du territoire marocain, de treize personnes, dont des femmes et des enfants », ajoute la même source, précisant, « en outre, au cours de la même journée, à 17 heures 30, il a été constaté, à ce même poste frontalier, l’acheminement par un convoi officiel d’autorités marocaines de 39 autres personnes, dont des femmes et des enfants, en vue de les introduire illégalement en territoire algérien ».
Le MAE a indiqué qu' »à ces actions unilatérales concernant des citoyens vraisemblablement de nationalité syrienne, s’ajoutent, de manière récurrente, des faits illégaux similaires affectant des ressortissants de pays subsahariens, qui font fréquemment l’objet de transferts illégaux vers le territoire algérien ».
« L’Algérie qui s’est toujours abstenue, par esprit de responsabilité, de donner une portée politique et une couverture médiatique à des actes prémédités et répétitifs de cette nature de la part du Maroc, regrette profondément cette propension des autorités marocaines à surabondamment exploiter des drames humains à des fins de propagande hostile », affirme le communiqué.
Le ministère a rappelé à cet égard que l’Algérie « n’a jamais failli à son devoir de solidarité fraternelle vis-à-vis de ressortissants syriens, dont pas moins de quarante mille bénéficient d’un dispositif leur assurant des facilités en matière de séjour, de scolarisation, d’accès aux soins médicaux et au logement ainsi que l’exercice d’activités commerciales », relevant que « ce même esprit de solidarité imprègne la qualité de l’accueil et des conditions de séjour que l’Algérie réserve aux ressortissants originaires de pays frères de son voisinage géographique et d’autres pays du continent africain ».
« De toute évidence, ces exercices de dénonciation outrancière et outrageante de l’Algérie auxquels se sont livrés deux départements ministériels marocains ainsi que d’autres déclarations d’autorités officielles distillant des accusations fantaisistes tendant à mettre en doute des positions algériennes universellement saluées et soutenues, s’ajoutant à des campagnes médiatiques effrénées dirigées contre l’Algérie et ses hauts responsables, relèvent d’une stratégie de la tension qui se situe aux antipodes des exigences du bon voisinage entre les deux pays », souligne le communiqué du MAE, affirmant que « ces fuites en avant ne sauraient exempter le Royaume du Maroc de ses responsabilités dans les impasses que vit l’ensemble maghrébin au regard des peuples de la région comme au regard de l’Histoire ».