Alors que l’Algérie suit avec préoccupation la situation au Zimbabwe, Mugabe refuse de démissionner
DIA-16 novembre 2017: Alors que l’Algérie suit avec préoccupation la situation au Zimbabwe, Mugabe refuse de démissionner.
L’Algérie suit « avec préoccupation » les développements « inquiétants » de la situation au Zimbabwe et exhorte l’ensemble des acteurs en présence à « veiller au respect de l’ordre constitutionnel », a indiqué jeudi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif.
« Nous suivons avec préoccupation les derniers développements de la situation au Zimbabwe », a affirmé M. Benali Cherif dans une déclaration à l’APS.
« Nous appelons au calme et à la retenue et exhortons l’ensemble des acteurs en présence à veiller au respect de l’ordre constitutionnel et à éviter tout dérapage susceptible d’être préjudiciable au Zimbabwe et à son peuple », a-t-il ajouté. « Nous appuyons les efforts entrepris par les pays de la région dans le cadre de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) pour favoriser un retour rapide à la normalité », a conclu M. Benali Cherif.
Par ailleurs, le président du Zimbabwe Robert Mugabe, au pouvoir depuis 37 ans, a refusé de démissionner suite aux appels de l’opposition et des généraux, a indiqué une source proche de l’armée. Le chef de l’opposition au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai, avait appelé auparavant son rival historique, le président Mugabe, à démissionner.
« Dans l’intérêt du peuple zimbabwéen, Robert Mugabe doit démissionner », a déclaré le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) lors d’une conférence de presse à Harare, appelant de ses vœux la mise en place d’un « mécanisme de transition » en vue d’élections libres.
Il a également appelé à « des réformes globales avant la tenue des élections afin de garantir des élections crédibles, libres et équitables ». Placé en résidence surveillée dans la nuit de mardi à mercredi, le chef de l’Etat zimbabwéen, 93 ans, a rencontré pour la première fois dans l’après-midi le chef de l’armée chef d’état-major, le général Constantino Chiwenga à la présidence à Harare.
« Ils se sont rencontrés aujourd’hui (jeudi). Il a refusé de démissionner, je pense qu’il essaie de gagner du temps », a déclaré une source militaire citée par des médias. Deux ministres sud-africains dépêchés par le président Jacob Zuma ont également participé à la réunion, selon un porte-parole du ministère des Affaires étrangères sud-africain.
L’armée au Zimbabwe est intervenue quelques jours après l’éviction la semaine dernière du vice-président Emmerson Mnangagwa, qui s’était longuement opposé à la Première dame Grace Mugabe pour la succession du président. Des soldats et des blindés sont déployés depuis mercredi matin autour de plusieurs points stratégiques de la capitale Harare.