L’Ambassadeur français convoqué chez Lamamra pour la deuxième fois en une année
DIA- 06 avril 2016- 18h34: Comme il fallait s’y attendre, l’affaire des « Panama Pepers » a eu des répercutions diplomatiques très lourdes sur les relations algéro-françaises, puisque le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a élevé, ce mercredi, une protestation énergique auprès de l’ambassadeur de France, Bernard Emie, qui a été convoqué au siège du ministère des Affaires étrangères suite à la campagne de presse, hostile à l’Algérie et à ses institutions, menée en France dans différents médias et à travers d’autres activités publiques.
M. Lamamra « a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse -que l’invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier- a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l’institution présidentielle », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
M. Lamamra a, dans ce contexte, « souligné la nécessité morale et politique que des autorités françaises qualifiées marquent clairement leur réprobation de cette campagne qui est incompatible avec la qualité et le niveau des relations algéro-françaises », ajoute la même source.
Le communiqué du ministère des affaires étrangères n’évoque pas directement les causes réelles de cette convocation, mais exprime avec un langage diplomatique très connue la position de l’Algérie sur ce genre de comportement médiatique.
Même si le diplomate français déploie toute son énergie pour établir des relations excellentes avec l’Algérie, il n’échappe pas à certains dérapages indépendants de sa volonté.
C’est d’ailleurs la deuxième fois que le ministère des Affaires étrangères Ramtane Lamamra convoque l’Ambassadeur de France Bernard Emié en une année. La dernière fois c’était en octobre 2015, pour protester contre le traitement «inacceptable» dont a fait l’objet le ministre de la Communication, Hamid Grine, à l’aéroport d’Orly.
Une affaire qui intervient au mauvais moment à trois jours de la visite du premier ministre Manuel Valls à Alger.
Salim Bey