Lancement réussi de trois satellites algériens depuis l'Inde - DIA
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Lancement réussi de trois satellites algériens depuis l’Inde

DIA-27 septembre 2016: Trois satellites algériens (Alsat-1B, Alsat-2B et Alsat-1N), ont été lancés avec succès lundi matin par le lanceur indien PSLV C-35 depuis le site de Sriharikota du Centre spatial de Satich Dhawan (sud-est de l’Inde), annonce l’Agence spatiale algérienne (ASAL).

En effet, le lanceur PSLV C-35 de l’agence spatiale indienne (ISRO) a mis en orbite 8 satellites, dont 3 satellites algériens, précise l’agence dans un communiqué.

Alsat-1B est le deuxième satellite algérien d’observation de la terre à moyenne résolution, lancé par l’Algérie après Alsat-1.

Les images Alsat-1B prises depuis une orbite à 670 km d’altitude, seront en mode multispectral (visible et proche infrarouge) et panchromatique.

L’exploitation des images Alsat-1B répondra entre autres aux objectifs liés, à la protection de l’environnement et des différents écosystèmes naturels, à l’observation des phénomènes de la désertification et à leurs cartographies, à la cartographie de l’occupation des sols, à l’aménagement des territoires et du littoral et à la prévention et la gestion des risques naturels, explique l’ASAL.

Par ailleurs, Alsat-1B fera partie de la constellation internationale « DMC » (Disaster Monitoring Constellation), ayant une excellente fréquence de prise de vue et participant ainsi à la gestion des catastrophes dans le cadre de la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures ».

La constellation « DMC » est composée de satellites appartenant à la Grande-Bretagne, à l’Espagne, au Nigeria et à l’Algérie.

Alsat-2B est le deuxième satellite d’observation de la terre à haute résolution, placé sur une orbite située à 670 km d’altitude et ce, après Alsat-2A en orbite depuis juillet de 2010.

Les images prises par Alsat-2B dans les modes multispectral (visible et proche infrarouge) et panchromatique, viendront augmenter la fréquence des prises de vue, et renforceront les capacités de couverture du territoire national.

L’exploitation des images Alsat-2B à 2.5 m en mode panchromatique et en mode couleur rehaussé, permettra d’investir des domaines thématiques et économiques importants, tels, la planification et l’aménagement urbains et agricoles des territoires et du littoral, la cartographie et le suivi des infrastructures et des ouvrages d’art, l’établissement et la mise à jour du cadastre steppique

et saharien, et la prévention et la gestion des risques naturels (inondations, feux des forêts…).

Pour sa part, Alsat-1N est un nanosatellite à mission scientifique et de démonstration technologique développé dans le cadre de la mise en oeuvre de l’accord de coopération avec l’agence spatiale du Royaume uni (UKSA), par une équipe de chercheurs algéro-britanniques, ajoute la même source.

En effet, cette expérience en vol permettra l’analyse du comportement de trois (3) charges utiles innovantes (caméra, mesure de radiation/magnétomètre et film solaire), ainsi que l’exploitation des données géomagnétiques terrestres et des images de la terre, fournies à titre démonstratif.

La mise en orbite de ces satellites, réalisés et testés par des ingénieurs algériens au Centre de développement des satellites (CDS) d’Oran, s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du programme spatial national horizon 2020, adopté par le gouvernement, relève l’ASAL.

Ce programme spatial vise, à travers ces instruments stratégiques, « à renforcer les capacités de l’Algérie en matière d’observation de la terre au service du développement durable et du renforcement de la souveraineté nationale », ajoute-t-on de même source.

L’exploitation de ces données sera réalisée par des équipes composées de chercheurs et universitaires algériens.

Les activités de contrôle et de mise à poste, ainsi que la réception des images et données satellitaires des 3 satellites seront opérées depuis les stations nationales.

Ces projets technologiques développés dans le cadre de partenariats internationaux ont permis « la mise en place d’une compétence humaine opérationnelle et autonome, apte à réaliser, contrôler, suivre et exploiter des satellites d’observation de la terre », relève le communiqué.

Enfin, la réalisation de ces trois satellites « consolide le saut qualitatif réalisé par l’Algérie dans le domaine spatial, notamment dans la maîtrise technologique ».

Ces résultats « viennent conforter le choix stratégiques du gouvernement de placer l’activité spatiale en tant qu’outil d’aide au développement économique durable et de renforcement de la souveraineté nationale », souligne-t-on.

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