L'ancien Ambassadeur de France, Driencourt s'acharne sur l'Algérie dans "le Figaro" - DIA
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L’ancien Ambassadeur de France, Driencourt s’acharne sur l’Algérie dans « le Figaro »

DIA-09 janvier 2023 : Xavier Driencourt, l’ex-ambassadeur de France à Alger, a vraisemblablement une dent contre l’Algérie. Dans une tribune dans le quotidien « Le Figaro », il laisse couler son venin dans un pamphlet sur le pays qui l’avait accueilli en tant que diplomate à deux reprises. Avec un titre provocateur « L’Algérie s’effondre : entraînera-t-elle la France dans sa chute ? »,

Cet ancien directeur général de l’administration du Quai d’Orsay (Le MAE français), chef de l’Inspection générale des affaires étrangères, et surtout ambassadeur de France à Alger à deux reprises, entre 2008 et 2012, puis entre 2017 et 2020 et auteur d’un livre retraçant son expérience : L’Énigme algérienne. Chroniques d’une ambassade à Alger, s’est laissé aller à la diatribe, confondant sagesse diplomatique et l’opposition politique, l’ex-ambassadeur s’acharne sur l’Algérie à chaque sortie médiatique. 

Le diplomate qui manie le verbe et la tournure de phrase comme un cuisinier chez « Hippopotamus », parle de discours antifrançais qui, sous Bouteflika était opportuniste et parfois maladroit, est aujourd’hui la matrice du système. « La force de ce régime est de faire croire au monde que l’Algérie n’est peut-être pas une démocratie à l’occidentale, mais qu’elle s’achemine, selon ses moyens propres, vers un système un peu autoritaire, gentiment policier, mais sans jamais être une dictature. »explique-t-il.  

Le diplomate achève son épigramme avec cette conclusion : « Mais le génie de ce système est notamment d’avoir fait avaler cette fable à ceux qui sont censés les mieux connaître, les Français. » 

L’ancien ambassadeur affirme que croire à Paris qu’en allant à Alger, en cédant aux Algériens sur les dossiers qui leur sont chers, la mémoire et les visas, nous les gagnerons à notre cause et les amènerons vers plus de coopération, est un leurre.

Driencourt a voulu rendre hommage au président Marcon, qui, en octobre 2021, avait tenu des propos alors rapportés par le journal Le Monde : « une histoire officielle réécrite par Alger, construite sur la haine de la France ». Enfin, le second paradoxe, explique Driencourt est celui, soixante ans après l’indépendance algérienne, de traîner toujours et encore le problème algérien auquel précisément les accords d’Evian devaient mettre fin. L’Algérie, en ce sens, a gagné le combat contre l’ancien colonisateur : elle reste un problème pour la France, elle s’effondre, mais risque d’entraîner Paris dans sa chute.  

Ce pamphlet de Driencourt démontre une nouvelle que la page de la guerre d’Algérie est tournée, mais pas déchirée. Le diplomate qui s’exprime ainsi avec véhémence devient de facto le porte-parole d’un État en panne d’approche avec une Algérie qui est plus que jamais détachée de son emprise.

Amir Hani 

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