L’APN qui a approuvé le bilan d’Ouyahia, adopte le plan d’action du gouvernement Djerad
DIA-13 février 2020: Les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) qui avaient adopté le bilan du gouvernement de l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia le mois de mars 2019, ont approuvé le plan d’action du gouvernement dirigé par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad. C’est dire que cette APN doit partir dans les plus brefs délais, sachant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a déjà affirmé que les élections législatives interviendront avant de la fin de l’année 2020.
L’adoption du plan d’action du gouvernement, permettra à l’équipe de Djerad d’investir le terrain de travailler dans le sens de «recouvrer la confiance des Algériens», pou reprendre les propos du Premier ministre.
En ce sens, Djerad a affirmé dans une déclaration à la presse, après l’adoption de son plan d’action, que le gouvernement qu’il dirige est un «gouvernement de terrain, composé de compétences et de patriotes», soulignant que «ce n’est pas un gouvernement virtuel ou de promesses».
Il a fait savoir que son gouvernement planchera sur «la réforme des banques, la récupération de l’argent informel».
Recouvrer la confiance du citoyen
Le Premier ministre a réaffirmé la détermination du Gouvernement à recouvrer la confiance du citoyen à travers « la revalorisation des valeurs humaines perdues, la consécration de la culture de l’abnégation dans le travail, la reddition de comptes et la promotion des libertés ».
« Le gouvernement est déterminé à recouvrer la confiance du citoyen à travers la revalorisation des valeurs humaines perdues, la consécration de la culture de l’abnégation dans le travail, la reddition de comptes, la promotion des libertés et la mise en place des mesures rigoureuses à l’encontre des coupables de défaillance et de manipulation de la loi et du denier public », a déclaré Djerad.
« Cette confiance ne saurait être gagnée que par la bonne foi dans la concrétisation de la bonne gouvernance, d’une véritable réforme politique, sociale et économique et du traitement des facteurs de l’ébranlement de cette confiance », a-t-il soutenu.
A ce propos, le Premier ministre a affirmé que le gouvernement était « conscient » que les passerelles de la confiance avec les citoyens « passent impérativement par un réel engagement à faire montre de franchise et de vérité, loin de toute fourberie et fausses promesses », précisant que « construire l’Algérie nouvelle, relever les défis et régler les crises que connait le pays ne sauraient intervenir du jour au lendemain, et que cette entreprise nécessite du temps pour mettre en place les études et les approches de traitement ».
Après avoir relevé « l’ampleur de la responsabilité commune pour la préservation de la stabilité du pays, qui implique l’union de toutes les forces pour passer de la confrontation à la coopération constructive », Djerad a mis en avant « la profonde conviction du Gouvernement » que « les aspirations du peuple imposent à toutes les volontés sincères parmi les enfants de la patrie d’unifier leurs efforts pour permettre au pays de relever les défis de cette période sensible de son histoire ».
Recouvrement des fonds détournés
Le Premier ministre a affirmé que la convention des Nations unies contre la corruption, ratifiée par l’Algérie, était « l’instrument le plus approprié pour fonder l’action de l’Etat dans le recouvrement des avoirs issus des crimes de corruption ».
Djerad a estimé que la Convention onusienne sur la lutte contre la corruption constituait « l’unique instrument juridique qui prévoit la restitution d’avoirs et d’autres biens illégaux liés à la corruption ».
Evoquant « la complexité » d’un tel processus et le temps nécessaire à sa concrétisation, il a cité plusieurs expériences internationales en la matière.
A ce titre, le Premier ministre a fait état de trois conditions nécessaires au lancement du processus de confiscation et de restitution de biens et d’avoirs détournés, à savoir « prouver et localiser les biens et avoirs provenant de la corruption », « fournir le jugement définitif » et « l’existence d’accords d’entraide judiciaire comme support pour l’accélération de ce processus ».
Il a également rappelé la teneur de l’article 54 de la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption qui stipule que « Nonobstant les dispositions du code de procédure pénale, l’action publique et les peines relatives aux infractions prévues par la présente loi sont imprescriptibles dans le cas où le produit du crime aurait été transféré en dehors du territoire national ».
Sur le plan procédural, Djerad a précisé que c’est au ministère de la Justice de mettre en place le dispositif nécessaire à l’exécution de ce processus.
Amir Hani