L'application israélienne Viber veut concurrencer WhatsApp et Facebook - DIA
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L’application israélienne Viber veut concurrencer WhatsApp et Facebook

DIA-18 juillet 2018: L’application de messagerie israélienne Viber, aujourd’hui basé au Luxembourg, cherche à développer de nouvelles sources de revenus sans pour autant être intrusif auprès de ses utilisateurs. Elle tente de creuser son sillon entre les WhatsApp, Telegram ou Line, tout en restant transparent. L’application de messagerie, qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs dont 400 millions actifs mensuellement, cherche à conquérir encore plus d’internautes sans pour autant être intrusif.  

C’est en tout cas ce qu’a révélé Djamel Agaoua sur le journal économique « Les échos ». Le franco-algérien, PDG du groupe depuis février 2017, garde toujours dans un coin de sa tête Facebook, qui possède Messenger et WhatsApp, et qui reste pour lui l’anti-modèle. Lors de la récente entrée en vigueur du Règlement général de protection des données (RGPD) européen, Viber a ainsi d’emblée choisi de généraliser cette législation, même hors-UE, alors que dans le même temps Facebook faisait l’inverse.

La messagerie, qui fait figure de challenger en France avec 5 millions d’utilisateurs, est particulièrement utilisée dans les pays russophones, en Europe de l’Est et dans certains pays du Moyen-Orient. Au sein du groupe japonais Rakuten, qui a racheté la messagerie d’origine israélienne en 2014, Viber fait figure de poids lourd. En février 2017, Rakuten installe à la tête de l’entreprise d’un entrepreneur français d’origine algérienne, Djamel Agaoua, présenté par la presse de serial entrepreneur, il a déjà créé plusieurs start-ups 
« Ce que nous essayons de faire, c’est de monétiser notre audience sans heurter », explique Djamel Agaoua. Pour cela, Viber insiste sur le fait qu’elle ne lit pas les messages de ses utilisateurs, qui sont chiffrés de bout en bout. Les documents envoyés ne font que transiter par ses serveurs, avant d’être supprimés.

En septembre prochain, Viber va également lancer aux Etats-Unis les « Chat Stories », des fictions littéraires écrites sous la forme d’un tchat. L’application s’est pour cela liée avec Kobo, également propriété de Rakuten et concurrent d’Amazon dans les liseuses.

Cependant, même avec ces sources de revenus complémentaires à la publicité, Viber n’est pas rentable. L’entreprise reste sur une pente fortement ascendante, avec un chiffre d’affaires au deuxième trimestre 2018 qui a quadruplé par rapport au dernier trimestre de l’année 2016. « Si tout va bien, nous devrions être à l’équilibre pour le deuxième trimestre 2019 », estime le PDG.

Pour atteindre cet objectif, Viber compte beaucoup sur ses communautés. Lancées en mai dernier, elles fonctionnent de manière similaire à WhatsApp, mais sans limite d’abonnés. Chaque communauté est formée autour d’un intérêt particulier, comme la nourriture, l’Olympique de Marseille ou encore le Washington Post et fonctionne avec ses propres règles de discussion.

Alors que les possesseurs de smartphones passent plus de 70 % de leur temps sur 3 applications, le combat sera rude pour Viber.

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