Le BAC en Algérie : quand l’échec est vécu comme une tragédie familiale
DIA-14 octobre 2020: Le baccalauréat en Algérie est devenu un événement national pour les familles et les parents des candidats. La réussite au bac est célébrée comme un événement majeur et grandiose par les parents et familles des lauréats.
En revanche, l’échec provoque des drames familiaux. Les parents des élèves non reçus au bac ont du mal à supporter et à admettre l’échec de leurs enfants. Un phénomène qui a tendance à se généraliser et à s’aggraver en Algérie.
L’échec au bac est vécu tel drame pour ne pas dire une tragédie par les parents. Si les élèves recalés accusent le coup de leur échec et l’assument entièrement, ils ont davantage peur pour leurs parents, lesquels vivent l’échec comme une honte pour la famille.
Une situation qui influe de manière bouleversante et troublante sur les malheureux candidats au BAC qui vivent ainsi très mal leur échec à cause de leurs parents. Ces parents considèrent qu’ils ont « investi » dans leurs enfants en leur assurant des cours particuliers pour qu’ils réussissent dans leurs études et décrochent le bac.
L’échec est perçu comme une perte sèche par ces parents qui n’auront par obtenu un « retour sur leur investissement », pour ainsi dire.
En ce sens, les autorités du pays, notamment le ministère de l’Education nationale et les syndicats du secteur, gagneraient à unir leurs efforts et revoir le système d’enseignement et surtout d’évaluation en Algérie.
L’actuel système de notation fait des dégâts chez les élèves et leurs parents, lesquels ne s’intéressent qu’aux notes obtenus, alors que le système d’évaluation doit être établi sur la base de l’apprentissage et des connaissances acquises par l’élève.
En Algérie, on a tendance à procéder au bourrage des cerveaux pour obtenir des notes et réussir aux examens, ne s’intéressant guère à l’apprentissage et à l’acquisition du savoir. Un système à revoir pour s’inspirer des pays anglo-saxons où l’évaluation ne se limite pas à une simple note.
Amir Hani