Le Conseil national des journalistes algériens dénonce la résolution du Parlement européen sur l’Algérie
DIA-24 janvier 2025: Dans une nouvelle résolution adoptée par le Parlement européen, la situation des droits de l’homme a été abordée de manière sélective, ciblant trois pays : l’Algérie, la République démocratique du Congo et l’Iran. Étrangement, cette résolution fait l’impasse sur les violations flagrantes et documentées des droits humains à Gaza, où plus de deux millions de personnes vivent sous un blocus asphyxiant, subissant des bombardements incessants qui ont coûté la vie à plus de 200 journalistes au cours de l’année écoulée.
Alors que nous attendions que le Parlement européen élève sa voix pour défendre ces journalistes et la liberté de la presse en Palestine, il a choisi de rester silencieux face aux crimes israéliens pourtant largement documentés. En revanche, il s’attaque à l’Algérie dans une tentative évidente de ternir l’image d’un État souverain doté d’un système judiciaire indépendant et engagé dans la promotion des libertés fondamentales, notamment celle de la presse, consacrée par la Constitution du 1er novembre 2020.
Le Conseil national des journalistes algériens s’interroge sur le mutisme du Parlement européen face aux violations des droits humains dans d’autres pays voisins. Pourquoi n’a-t-on pas entendu d’appels à la libération des journalistes détenus au Maroc, tels qu’Omar Radi, Souleiman Raissouni et Taoufik Bouachrine, ou encore des militants du Hirak rifain qui croupissent dans les prisons depuis des années ? Ces situations ne devraient-elles pas également figurer parmi les priorités d’une institution prétendant défendre les droits humains universels ?
Nous rappelons au Parlement européen les récentes révélations sur le scandale du « Morocco Gate », où le régime marocain a été impliqué dans l’achat de voix de députés européens pour influencer les décisions du Parlement. Ce scandale, documenté par des enquêtes des services de renseignement belges et relayé par le journal « Politico », a révélé que des responsables marocains, dont le diplomate Abdelrahim Atmoun, ont utilisé des sommes d’argent pour orienter les votes du Parlement contre l’Algérie et protéger l’image du régime marocain tout en dissimulant ses violations massives des droits humains.
En Algérie, la liberté de la presse est un principe fondamental, inscrit dans la Constitution du 1er novembre 2020, dont l’article 54 garantit aux journalistes l’exercice de leurs fonctions sans restrictions arbitraires ni sanctions privatives de liberté. Cet engagement constitutionnel réaffirme que la liberté d’expression est protégée dans un cadre qui respecte les normes internationales tout en s’alignant sur les exigences éthiques et professionnelles.
Nous déplorons que le Parlement européen, censé être un modèle de défense des valeurs démocratiques, soit devenu un instrument manipulé par l’extrême droite française, qui cherche à régler ses comptes historiques avec l’Algérie à travers de telles résolutions. Nous l’exhortons à se concentrer sur les véritables enjeux qui menacent les droits humains dans le monde, plutôt que d’interférer dans les affaires internes d’États souverains.
Le Conseil national des journalistes algériens réaffirme son attachement à la liberté de la presse et à la protection des journalistes. Il appelle la communauté internationale à faire preuve de responsabilité et d’objectivité dans le traitement des questions relatives aux droits humains.
L’Algérie demeurera résolue face aux tentatives de diffamation et de déstabilisation, tout en restant fidèle à ses principes de souveraineté et à son engagement en faveur des causes de libération à travers le monde.