Le Coronavirus fait oublier la menace du moustique tigre
DIA-21 juin 2020: La pandémie du Coronavirus qui touche l’Algérie, à l’instar d’autres pays de par le monde, a fait oublier aux autorités sanitaires du pays le danger que présente le moustique tigre. La cellule opérationnelle chargée exclusivement d’investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques, installée récemment par le Président Abdelmadjid Tebboune et présidée par l’éminent professeur et expert à l’OMS, Mohamed Belhocine, semble focaliser tous ses efforts sur le coronavirus.
Or, le moustique tigre qui prolifère dans les wilayas du Nord du pays fait des ravages et cette commission est appelée à se pencher sur ce fléau qui présente un véritable problème de santé publique.
Pour le moment, aucune mesure ou dispositif n’ont été pris pour lutter contre cet insecte dont les piqûres provoquent des maladies graves dûes aux virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika. Les wilayas les plus touchées sont celles du nord du pays, notamment Alger, Tizi Ouzou, Bejaia, Mostaganem, Oran, Jijel et Annaba.
Selon des experts et spécialistes dans le secteur de la Santé, le ministère de la Santé devrait coordonner avec le ministère de l’Intérieur afin de mener des campagnes de sensibilisation auprès des citoyens, mais aussi des campagnes d’assainissement afin de juguler la prolifération de cet insecte.
En effet, les caves de la quasi-totalité des immeubles d’Alger et des wilayas du littoral constituent des nids par excellence pour le moustique-tigre en raison de la stagnation des eaux. Les collectivités locales, l’AADL et autres entreprises chargées de la gestion des groupements immobiliers sont démissionnaires depuis des lustres.
De ce fait, à défaut de campagnes de sensibilisation et de lutte contre cet insecte, les ministères de la Santé et de l’Intérieur imputent sa prolifération à l’incivisme des populations. Il est vrai que les Algériens manquent de civisme, mais le moustique-tigre relève d’un problème de santé publique et il ne faut pas attendre qu’il y ait des morts, comme c’est le cas pour la rougeole, pour prendre des mesures tardives !
Selon les médecins, les enfants et les personnes ayant la peau sensible sont les plus vulnérables aux piqûres du moustique tigre. Le moustique tigre transmet des maladies comme la dengue, le chikungunya et le virus zika qui sont des infections virales dont les complications peuvent parfois entraîner la mort.
Amir Hani