Le coup de grâce du MJS à Berraf : Est ce le début du nettoyage des instances du sport et du football en Algérie ?
DIA-29 Février 2020: Le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf qui occupe ce poste depuis 1996 a fini par être instruit de quitter la plus haute instance sportive en Algérie. Berraf qui s’est éternisé au COA avait été propulsé à ce poste en 1996 pour terminer le mandat de Sid Ali Lebib en 1998. Par la suite il était revenu pour deux mandats de 2001 à 2009, avant de régner sans partage depuis 2013 à ce jour.
Une longévité qui aura permis à Berraf de s’enraciner au COA et de tisser des liens pour devenir plus fort qu’un ministre. En ce sens, plusieurs ministres de la Jeunesse et des Sports n’ont pas réussi à le pousser à la démission.
Berraf qui incarne l’ancien pouvoir, est désormais indésirable surtout après avoir assisté à une cérémonie en France, au cours de laquelle le drapeau israélien a été levé. La déclaration à ce sujet du ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, confirme que la décision de pousser Berraf à la démission a été prise par les plus hautes autorités du pays.
Le MJS a déclaré en réponse sur la démission de Berraf : « la Palestine est une ligne rouge à ne pas dépasser. La nouvelle République est basée sur le renouvellement et la succession du pouvoir ». Le message du ministre est, on ne peut plus, clair. Berraf incarne l’ancien système politique et son départ va dans le sens de l’édification d’une nouvelle République.
Quand le ministre qualifie la Palestine de « ligne rouge à ne pas dépasser », il est clair qu’il faisait allusion à Berraf qui ne s’était pas retiré de la cérémonie au cours de laquelle l’hymne israélien a été exécuté.
Dans un passé récent, au temps de l’ancien pouvoir, le MJS et les pouvoirs publics ne réagissaient pas à ce genre de comportement, en raison du laisser-aller qui avait caractérisé le pays.
Aujourd’hui, la réaction du MJS à l’attitude de Berraf ne s’est pas faite attendre. En d’autres termes, le départ de Berraf peut être assimilé au début de la fin des affaires dans le sport et dans le football, surtout que le ministre actuel a multiplié ses déclarations sur ses intentions d’aller vers « la moralisation du sport ».
Le monde du football qui est synonyme d’argent sale, doit être également assaini. Les scandales de la cocaïne confirment qu’il y a des sommes colossales qui circulent dans le monde du football, géré par des dirigeants qui n’ont rien à voir avec le statut d’éducateur.
Après le COA, le MJS doit s’attaquer au football et exiger des comptes sur la destination prise par les subventions de l’Etat octroyées aux clubs depuis 2010 dans le cadre du lancement du football professionnel.
Nassim Fateh