Le marocain Moussaoui prend la tête du Conseil français du culte musulman après le retrait de l'algérien Hafiz  - DIA
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Le marocain Moussaoui prend la tête du Conseil français du culte musulman après le retrait de l’algérien Hafiz 

DIA-19 janvier 2020: Le Franco-Marocain Mohammed Moussaoui a été élu dimanche à la tête du Conseil français du culte musulman (CFCM), après le retrait samedi de la candidature de Chems-Eddine Hafiz, devenu entre temps Recteur de la Grande Mosquée de Paris (GMP). 

Le CFCM est l’un des interlocuteur du pouvoir public pour les cinq à six millions de musulmans pratiquants en France, avec la promesse de répondre au souhait du président Emmanuel Macron de lutter contre le radicalisme.

Mohammed Moussaoui, Franco-Marocain de 55 ans, déjà président du CFCM de 2008 à 2013 et seul candidat en lice, a été élu pour deux ans avec 60 voix «pour» par le conseil d’administration, qui comprend 87 membres. Tout juste élu nouveau recteur de la Grande Mosquée de Paris (GMP, proche de l’Algérie) Hafiz avait appelé à soutenir Mohammed Moussaoui, après la démission de Dalil Boubakeur. «Il y avait une bonne volonté de toutes les composantes de partir sur une liste commune et consensuelle (…) Cela a permis une composition du bureau qui j’espère va pouvoir affronter les défis qui sont les nôtres», a déclaré Moussaoui le nouveau président à la presse.

Les deux vice-présidents sont Chems-Eddine Hafiz et Ibrahim Alci (fédération CCMTF, proche de la Turquie). Ils seront respectivement présidents en 2022 et en 2024.

Souvent critiqué pour son manque de représentativité et de résultats, marqué par les querelles entre fédérations restées proches des pays d’origine des communautés (Maroc, Algérie, Turquie…), le CFCM, créé en 2003, est cependant le principal interlocuteur des pouvoirs publics sur le culte musulman L’islam est la deuxième religion en France, avec cinq à six millions de pratiquants. Emmanuel Macron, qui a plusieurs fois regretté la persistance de cet «islam consulaire» (sous l’influence des pays étrangers), entend mieux encadrer le culte musulman, en garantissant plus de transparence dans son financement. L’exécutif français doit faire des propositions en février à ce sujet.

Le CFCM est surtout très attendu sur le renforcement de la lutte contre la radicalisation. Fin octobre, après l’attaque à la préfecture de Paris et en pleine polémique sur le port du voile, le chef de l’Etat français avait appelé le CFCM à «un changement de rythme pour qu’il combatte, au côté de l’Etat, le communautarisme et l’islamisme».  

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